Élections des États-Unis : pas de pitié pour Hillary Clinton, la perdante mal-aimée

Hillary Clinton, a perdu une élection alors que tout le monde la voyait gagnante. La déception ne doit être, que plus grande. Les causes de cet échec, sont bien sûr multiples, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’Hillary Clinton n’arrive pas à apparaître comme sympathique, et digne de confiance auprès de l’opinion américaine.
On peut raisonnablement penser qu’en ce 8 novembre 2016, sa carrière au lieu d’arriver à son apogée, vient de se terminer. Il n’est pas possible d’imaginer pire déception, et il sera difficile de repartir quelle que soit la direction.
Cet échec, reflète hélas un manque de réelle connivence avec ses électeurs, et le peuple américain. Tout en elle, ne semble pas naturelle et souvent guindée. Ses efforts pour apparaître souriante en toutes circonstances, apparaissent surfaits et manquent singulièrement de spontanéité. La rencontre de celle, qui a toujours voulu jouer un rôle politique, et les électeurs n’ont donc jamais complètement eu lieu, et ce n’est pas nouveau.
Dans les années 1970, Bill est gouverneur de l’Arkansas, et Hillary poursuit sa carrière d’avocate. C’est un comportement déjà jugé trop moderne par les électeurs de cet État du Sud très conservateur. Plus tard, elle refuse le rôle de figuration classique de la First Lady. Elle tente de mettre en place une réforme de système de santé, ce sera un échec et elle aura des remarques grinçantes, et méprisantes envers ceux qui lui reprochent de ne pas rester à sa place.
C’est ce mépris, et ce dédain qui vont au fur et à mesure donner d’elle, l’image d’une personne hautaine, élitiste, et coupée des réalités du terrain qui va augmenter au fur et à mesure de son ascension. Elle parvient tout de même à se faire élire sénatrice de l’État de New-York, mais cela renforce son aspect, de candidate mondaine et représentante de l’élite des villes, incapable de percevoir la réalité du reste du pays. En 2008, elle ne fait pas le poids face à un jeune sénateur de l’Illinois, Barack Obama. Huit ans plus tard, face à Donald Trump, ces reproches, et cette image sont devenues des boulets trop durs à tirer et à gommer pour rassembler.
Il y aura finalement le triste épisode de l’affaire Lewinsky pour qu’elle reçoive et partage un peu d’empathie. Cela n’a pas duré longtemps.
Elle risque de payer très cher, et pendant longtemps cet échec, car l’opinion publique lui reproche même d’être revenu un peu tard sur sa défaite. Traditionnellement, c’est le soir même, que le perdant reconnaît sa défaite et l’Amérique n’aime pas les mauvais perdants.
Cependant, comme dans l’affaire Lewinsky, l’adversité et la défaite vont peut-être la rendre plus humaine aux yeux de tous.
Etaaats-Uniiiis, ton univers impitoyable !

Crédit photo : sistemlord

 

 

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