Katy Perry, est une nouvelle fois accusée d’appropriation culturelle

Décidément, Kate Perry sait faire parler d’elle, après la représentation de la déesse hindoue Kali sur instagram, qui n’a pas vraiment pas fait l’unanimité (surtout bien sûr chez les hindous), et du coup, Kate Perry se retrouve à nouveau dans la tourmente. Cette fois, c’est sa coupe de cheveux qui fait débat, beaucoup l’accusent d’appropriation culturelle.
L’objet du délit se trouve surtout dans la dédicace, en effet Kate Perry arbore une nouvelle coiffure qu’elle dédicace et l’associe aux filles Kardashian, sous-entendant qu’elles ont sont les créatrices. On assiste clairement pour certains à un cas typique d’appropriation culturelle. C’est une expression, qui désigne l’accaparement des codes d’une culture minoritaire par une culture dominante.
C’est l’occasion de se pencher sur ce phénomène bien expliqué par Mme Roots, une écrivaine, et activiste afro féministe pour la newsletter féministe « Les Glorieuses ». Il peut apparaître, en effet assez choquant que des personnes fassent de l’argent, un bénéfice quelconque avec des codes de cultures et dans le même temps les dévalorisent en matière symbolique, voir les ridiculisent en les copiant et les caricaturant grossièrement. Hélas, nous faisons cela parfois sans nous en rendre compte, par exemple, se déguiser en « indien » pour imiter les peuples amérindiens décimés ou en « africain » ou « zoulou » pour imiter un stéréotype raciste de tout un continent. On introduit une hiérarchie entre les cultures, dont certaines peuvent être plus facilement caricaturées pour le divertissement ou le commerce.
Mme Roots, explique la différence entre l’appropriation culturelle et l’appréciation culturelle. « Les deux dépendent du contexte dans lequel elles s’effectuent. Porter un hijab, ou mettre un bindi dans un pays où c’est une norme, c’est respecter la culture du pays en question. On ne mime pas pour soi, ou par divertissement, mais bien par respect pour autrui dans le pays d’accueil. L’appréciation culturelle implique et reconnaît les communautés concernées là où l’appropriation culturelle les nie et s’effectue dans une logique coloniale“.
Comme souvent, il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse, la rencontre avec l’autre passe par une légère déformation automatique de soi dans les yeux de l’autre. Encore fois, le tout est de savoir ce que l’on veut établir comme relation avec l’autre.
Quant à Kate Perry, si son intention n’était pas foncièrement mauvaise, la forme peut paraître maladroite et blessante. De toute façon, il ne faut pas oublier, qu’en bien ou en mal, l’important est de ne pas laisser indifférent.

Crédit photo : Jose Antonio « Jota »

 

 

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