Kim Willsher, du journalisme de guerre à la guerre du journalisme

Kim Willsher, est une journaliste qui commente l’actualité française, que ce soit l’actualité politique ou les faits divers. Cette fois, bien malgré elle, elle vient de se retrouver au milieu du battage médiatique qu’elle est censée commenter. En effet, c’est elle qui a réalisé une interview de Penelope Fillon en 2007, pour le Telegraph, et dont les images ont été déterrées par Envoyé spécial, le 2 février dernier.
François Fillon a cité Kim Willsher, prétextant qu’elle avait écrit à Penelope Fillon pour dire à quel point elle était choquée de l’utilisation de ses images dans l’émission de France 2. A cette occasion, la journaliste britannique est sortie de son silence, « non Mr Fillon ! Les propos d’Envoyé Spécial n’ont pas été sortis de leur contexte. Le reportage ne m’a pas choqué », écrit-elle sur Twitter. Elle regrette que son échange d’e-mails avec Penelope Fillon soit publié par le Républicain. Elle conclut, « ce qui est le plus choquant, c’est que mes courriels étaient envoyés dans un esprit de compassion et de compréhension pour Mme Fillon ».
Il est vrai, que jusqu’ici, les dangers du journalisme pour Kim Willsher étaient d’une autre nature, car elle a débuté sa carrière il y a plus de 20 ans, par la couverture de conflits internationaux. A peine arrivée au Mail On Sunday en septembre 1991, elle est envoyée à Dubrovnik, capitale de la Croatie, qui était assiégée par l’armée yougoslave, et en proie à des bombardements.
Dans les années 1990, elle sillonne les zones de guerre. Willsher est envoyée en Bosnie, en Israël, au Rwanda, en Sierra Leone, au Congo, en Tchétchénie et au Moyen-Orient. Elle fait aussi partie des premiers journalistes à entrer en Corée du Nord en 1990. Elle devient d’ailleurs « reporter de l’année » lors des UK Press Awards, pour sa couverture des conflits en Bosnie et l’Afghanistan, ainsi que pour son traitement de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.
Elle arrive à Paris, au début des années 2000, ou en règle générale, c’est quand même disons « plus soft ». Elle a fait paraître des articles à propos du livre de Valérie Trierweiler en 2014, ou du braquage de Kim Kardashian, fin 2016.
La voilà propulsée sur le champ de bataille de la politique française et pas pour le meilleur.

Crédit photo : Sergio Foo_biker

 

 

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