Cosmétiques : 1 000 produits potentiellement dangereux, selon l’UFC-Que Choisir

Il y a environ 1 an, l’UFC-Que Choisir a décidé de créer et de publier une liste recensant des produits cosmétiques susceptibles d’être dangereux. Depuis, cette liste ne cesse pas de s’étoffer pour en arriver au nombre de de 1 000 produits cosmétiques aux substances jugées « indésirables ».
Au dernier pointage de février, c’était 400 produits qui étaient épinglés, et la liste avait déjà doublé en 1 an. Ce sont maintenant, 12 substances ou familles de substances indésirables préoccupantes, qui sont mises en cause. On retrouve, les perturbateurs endocriniens tels que le BHA ou les butyl et propyl-parabens, ainsi que des allergènes comme la methylisothiazolinone (MIT). L’UFC-Que Choisir pointe ainsi des substances interdites dans 23 produits, dont elle réclame le « retrait immédiat ».
L’association regrette, que ses mises en garde et ses alertes restent sans effet. Elle prend pour exemple, un fond de teint sous forme de poudre minérale, qui contient de l’isobutylparaben, « un perturbateur endocrinien avéré, pourtant interdit depuis plus de 2 ans » dans l’Union européenne.
Plus étonnant encore, même des produits pour enfants et des produits pour bébés sont dans cette liste. L’UFC-Que Choisir, regrette également la présence de phenoxyethanol, un conservateur toxique pour le foie, dans plusieurs crèmes destinées aux nourrissons.
L’UFC-Que Choisir, fait de nouveau remarquer la quasi non-réaction des industriels. Ils profitent d’une législation particulièrement souple, voire même complaisante. « 90 % des produits incriminés en 2016, contiennent toujours les mêmes substances indésirables », ajoute l’association.
De son côté, le président de la Fédération française des entreprises de la beauté (Febea), Patrick O’Quin, a également appelé les distributeurs à les « retirer immédiatement du marché, conformément à la réglementation ». On peut imaginer la difficulté pour les laboratoires de supprimer ou de remplacer une substance dans un produit en quelques mois, mais il est absolument « inexcusable » de constater encore la présence de perturbateurs endocriniens dans des produits interdits depuis 2015.

Crédit photo : Proefjes.nl

 

Pas encore de commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.