Maroc : deux ans de prison ferme pour adultère à l’encontre d’une femme d’affaires

En évoquant, et en relayant le cas d’Hind Achabi, une femme d’affaires de 38 ans, qui a été condamnée pour adultère à 2 ans de prison ferme, on met la lumière sur ses nombreux imbroglios judiciaires liés aux mariages qui amènent des femmes dans des situations extrêmement difficiles.
Hind Achabi, propriétaire de la compagnie aérienne Dalia Air, est accusée d’adultère par son ex-mari, Sadiq Marafi, ambassadeur du Koweït en Autriche, dont elle est divorcée depuis fin 2014. Elle se retrouve incarcérée depuis août 2016. Elle l’avait épousé en mars 2013, et en août 2014, elle lance une procédure de divorce par procuration, qui est acceptée par le mari. Celui-ci renvoie les documents par coursier à New-York, où ils avaient une résidence secondaire. Hind Achabi aurait conservé les documents originaux dans le coffre-fort de sa résidence new-yorkaise.
Hind Achabi, épouse en secondes noces l’homme d’affaires marocain Mohsine Karim-Bennani. En septembre 2015, le couple donne naissance à une petite fille puis, en juillet 2016, à un deuxième enfant.
Surprise, en juin 2016, car le diplomate koweitien porte plainte à l’encontre de son ex-femme pour adultère. L’ambassadeur réfute la prononciation du divorce, et met en question la filiation des enfants en ordonnant des tests de paternité. C’est là, que la situation devient ubuesque quand la principale accusée a souhaité se rendre à New-York pour récupérer les papiers prouvant son divorce avec l’ambassadeur, elle s’est vu interdire toute sortie du territoire marocain, à cause de la plainte de son ex-mari. C’est le serpent qui se mord la queue.
Selon son avocat, ses proches n’ont même pas pu s’y rendre à sa place, l’ambassadeur ayant pris soin d’empêcher tout accès à leur ancien domicile conjugal. Lui rendant impossible d’accéder aux documents du divorce.
Le couple marocain incriminé n’est pas parvenu à convaincre le tribunal de première instance de Rabat de la légalité de leur mariage, pourtant soumis à un acte légal musulman. De son côté, si Mohsine Karim-Bennani n’est pas accusé d’adultère, c’est parce que sa première femme n’a pas porté plainte.
L’affaire, complexe ou rendue complexe, doit être jugée en cassation.

Crédit photo :  [-Prinny Man-]

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