La publicité est supprimée des programmes pour enfants, seulement sur le service public

C’est voté par le Sénat et c’est officiel, la suppression des spots publicitaires dans les programmes jeunesses de France Télévisions, devrait donc effectivement intervenir d’ici un an. Ce sera donc la fin des pubs destinées aux enfants sur les programmes du service public.
Il a fallu une deuxième lecture pour que les sénateurs votent à l’unanimité le texte proposé par l’écologiste André Gattolin tel qu’il était revenu de l’Assemblée nationale. Il faut noter que pratiquement tous les socialistes, et les communistes se sont abstenus.
L’élu écologiste, à l’origine de la proposition de loi a estimé que « sans remettre en cause son modèle de financement actuel, il permet à France Télévisions de se distinguer par la nature de son offre, en cohérence avec ses missions de service public ». Pour le sénateur des Hauts-de-Seine, l’adoption de ce texte constitue « un petit pas pour le législateur, mais une avancée de géant pour la protection et le devenir de nos enfants ». « La France rejoint la moyenne européenne en matière de régulation publicitaire ».
Les socialistes et les communistes se sont abstenus, car comme le précise le socialiste David Assouline, « croire à la sanctuarisation, en ciblant le service public, c’est se tromper ». Le sénateur de Paris veut aller plus loin, et a ainsi demandé, que l’interdiction soit étendue à toutes les chaînes en 2018, et que le financement de France Télévisions soit garanti. Même son de cloche chez les communistes, le sénateur de la Moselle Patrick Abate (communiste, républicain et citoyen) a critiqué une proposition de loi manquant « cruellement d’ambition en limitant l’interdiction au service public audiovisuel ».
Il s’agit bien sûr pour ses deux formations politiques de veiller à ne pas laisser plus de facilité, et de moyens aux chaînes publiques par rapport au privé.
De son côté, le gouvernement précise par sa ministre de la Culture, Audrey Azoulay, qu’il était réservé sur ce texte. Cependant, « ces réserves sont aujourd’hui levées », a-t-elle assuré, le document ayant été réécrit de manière à ne pas déstabiliser l’animation française.
De son côté, la présidente de la Commission éducation et médias, Catherine Morin-Desailly veut élargir la réflexion, et s’étonne du « fatalisme de certains, qui considèrent que les enfants sont laissés à eux-mêmes devant la télé, les ordinateurs et les tablettes ». Elle se veut plus ambitieuse pour les enfants en voulant  » les éduquer aux nouveaux usages des écrans ».
Il semblerait qu’actuellement, comme souvent, les préoccupations sont d’abord plus immédiates et financières qu’éducatives et à long terme.

Crédit photo : Stéphane PERES

 

 

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