Pour vivre aux Etats-Unis, il faut d’abord arriver à y naître

Les États-Unis sont un pays qui fait rêver, car il garde une image où tout est possible et où tout le monde a sa chance. Cependant, la sélection est rude et apparemment dès le départ, car il serait plus dangereux d’accoucher aux États-Unis que dans n’importe quel autre pays riche du monde. Du moins, c’est la conclusion d’une enquête du journal USA Today sur la mortalité infantile, relayée par de nombreux médias outre-Atlantique.

Les chiffres sont étonnants, près de 50 000 femmes auraient ainsi été victimes de « graves complications » médicales lors de leur accouchement, tandis que 700 mourraient chaque année en donnant naissance. La moitié de ces décès pourraient pourtant être évités si les consignes de sécurité en vigueur étaient respectées, regrette le quotidien américain.

La comparaison avec d’autres pays industrialisés est terrible pour le pays de l’Oncle Sam. Dans ces dernières années en France, en Allemagne, au Japon, au Royaume-Uni et au Canada, notamment le nombre de décès sur 100 000 naissances plafonnait à 10 entre 1990 et 2015, contre 26,4 en moyenne aux États-Unis sur la même période.

Les raisons de ce triste constat se retrouvent dans les disparités de traitement qui existent entre les Américaines en la matière. L’inégalité entre toutes les mères est flagrante face à l’accouchement, observe l’American College of Obstetricians and Gynecologists.

Le taux de mortalité infantile s’avère en effet, plus élevé au sein des minorités ethniques. Les femmes noires seraient trois à quatre fois plus exposées aux complications durant la grossesse ou post-partum que les femmes blanches non-hispaniques. Une discrimination, qu’a d’ailleurs récemment pointé du doigt la championne de tennis Serena Williams en se basant sur sa propre expérience de l’accouchement, ou elle avait failli perdre la vie.

Au point de vue médical, ce sont les hémorragies et les cas d’hypertension artérielle importante, qui sont dans le collimateur. Ces derniers nécessitant une surveillance toute particulière en cas de perte de sang conséquente. Sur ce point, notons tout de même que, grâce aux instructions d’un protocole qui reprend les recommandations pratiques listées par l’Alliance for Innovation on Maternal Health Programs, la Californie, a de bons résultats. Cet Etat, a su diminuer de moitié son taux de mortalité infantile en quelques années.

Crédit photo : mgerbault2

 

 

 

 

Pas encore de commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.