Selon Europe 1 et Cadremploi, plus d’un cadre parisien sur deux sur deux veut déménager

Trop sale, trop d’insécurité, trop de difficultés à se déplacer ? La majorité des cadres parisiens veulent quitter Paris et sa région. Selon une étude Cadremploi révélée ce jeudi 26 août par Europe 1, près de la moitié des cadres franciliens ne seraient pas satisfaits de leur situation et envisageraient de quitter Paris et sa région.

Selon les conclusions d’une étude du site Cadremploi, que révèle la radio Europe 1 en exclusivité, ils seraient 52% à ne pas être satisfaits de leur situation. Pire, huit personnes interrogées sur dix envisageraient de plier bagage et quitter la région Île-de-France dans les trois prochaines années.

Raison première de cette volonté de départ : Le coût de la vie en région parisienne. Pour près de 80% des sondés, vivre à Paris ou en banlieue coûte trop cher. À cela s’ajoute le rythme stressant du quotidien, mais aussi le temps passé dans les transports, avec plus d’une heure par jour en moyenne. Un trajet qui peut rapidement tourner au cauchemar pour les automobilistes coincés dans les bouchons, ou les utilisateurs des transports en commun. 

Tout cela génère ce ras-le-bol qui pousse huit cadres sur dix à vouloir partir en régions. À la recherche de plus d’espace, de moins de nuisance, ces Franciliens rêvent de trouver une meilleure qualité de vie et un équilibre plus stable entre vie professionnelle et vie personnelle.

Un souhait qui demeure difficile à concrétiser : Près de deux tiers d’entre eux évoquent ainsi la peur de ne pas retrouver un emploi loin de Paris. Mais la crise sanitaire et les confinements successifs, loin d’avoir découragé cette tendance, l’ont même encouragé : « On s’aperçoit que 30% des cadres ont recherché activement un poste ou ont passé des entretiens, et 3% ont envisagé ou demandé une mutation dans leur entreprise », explique Julien Breuilh, directeur des études chez Cadremploi. Il constate d’ailleurs « une volonté de passer à l’acte », puisque « près d’un cadre sur trois qui envisage une mobilité régionale a entamé des démarches ».

Et la côte Atlantique à la côte : après Lyon, c’est Nantes et surtout Bordeaux qui figure parmi les villes les plus visées par les cadres parisiens en quête d’aventure extrafrancilienne. Suivent la métropole d’Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse, Rennes, Nice, Tours ou Lille. Et pour rejoindre ces destinations, les cadres parisiens sont prêts à des concessions. Une personne sondée sur deux pourrait accepter de baisser son salaire, ou même de changer de métier, si c’est pour s’éloigner de Paris et de sa région. 

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