Park Geun-hye a été graciée

L’ancienne chef d’Etat sud-coréenne Park Geun-hye , destituée en 2017, purgeait une peine de vingt-deux ans de prison pour corruption, abus de pouvoir et violation de la loi électorale.

L’ex-présidente de Corée du Sud Park Geun-hye – condamnée à vingt ans de prison pour un retentissant scandale de corruption qui avait conduit à sa destitution en 2017 – a été graciée dans « une perspective d’unité nationale », a déclaré le ministre de la justice aux journalistes.

L’amnistie prendra effet le 31 décembre, a précisé le ministère. Agée de 69 ans, Mme Park purgeait une peine de vingt ans de prison pour corruption, abus de pouvoir et violation de la loi électorale.

« Nous devons surmonter la douleur du passé et aller de l’avant dans la nouvelle ère », a expliqué le président sud-coréen, Moon Jae-in, porté au pouvoir dans la foulée de la destitution de Mme Park. « Compte tenu des nombreux défis auxquels nous sommes confrontés, l’unité nationale et une inclusion humble sont plus urgentes que tout. »

Le Président Moon Jae-in, chrétien convaincu,  a aussi expliqué que l’état de santé déclinant de Mme Park après plusieurs années de prison avait motivé en partie sa décision. L’ancienne présidente a été hospitalisée à plusieurs reprises cette année et reçoit actuellement des soins dans la capitale. Un geste symbolique, à quelques heures de Noël.

« J’exprime ma profonde gratitude au président Moon Jae-in et aux autorités gouvernementales qui ont décidé de m’accorder l’amnistie malgré de nombreuses difficultés », a réagi Mme Park par la voix de l’un de ses conseillers, selon l’agence de presse Yonhap.

Première femme élue présidente de Corée du Sud, en 2013, Mme Park avait été reconnue coupable en 2018 d’avoir reçu ou demandé des dizaines de millions de dollars de conglomérats sud-coréens, dont Samsung Electronics, d’avoir partagé des documents classés secrets, d’avoir mis sur une « liste noire » des artistes critiques de sa politique, ou encore d’avoir limogé des responsables qui s’opposaient à ses abus de pouvoir. Ce scandale avait jeté une lumière crue sur les accointances troubles entre ces conglomérats familiaux et le pouvoir politique.