Un professeur de lycée annoterait certainement l’état de santé global de la jeunesse française d’un « en progrès, peut mieux faire ». C’est dans ce contexte, que sédentarité, alcool, tabac, malbouffe.
En bon pédagogue, l’Académie de médecine fait d’abord une remarque positive en reconnaissant une amélioration générale. Cependant, elle y ajoute le classique « mais », et c’est là que l’on attaque les choses sérieuses. A ce titre, alerte sur les comportements à risque.
La santé des jeunes est donc toujours sous une certaine surveillance. Pour de nombreux spécialistes, l’école reste le lieu privilégié de prévention et la promotion des actions. Cependant, pour faire passer efficacement les messages, il faut affiner les méthodes. Le Dr Brigitte Moltrecht, de la Degesco (direction générale de l’enseignement scolaire) explique « on est passé d’une approche biomédicale à une approche psychosociale, une promotion de la santé vue comme un processus de construction tout au long de la vie« .
Pour le coup, il faut abandonner les actions égalitaires et trop globalisantes. Il convient de ne plus avoir peur de cibler des populations particulières pour plus d’efficacité. Le Dr Zinna Bessa, sous-directrice de la santé des populations et de la prévention des maladies chroniques à la Direction générale de la santé (DGS), précise « il y a urgence à agir en matière de prévention, car il y a un écart entre les familles favorisées et celles qui le sont moins ». À titre d’exemple, 21 % des enfants d’ouvriers sont en surpoids ou obèses contre 8,5 % des enfants de cadre. Le souci provient plus particulièrement de la consommation de sucres rapides qui sont consommés en excès, notamment dans les boissons sucrées.
Lorsque ce déséquilibre se combine avec un manque d’activité physique des jeunes, cela fait un mélange qui devient un problème majeur aujourd’hui. C’est simple, actuellement un jeune sur cinq ne fait quasiment jamais de sport.
On ne peut pas parler de la santé des jeunes sans évoquer la consommation de drogues licites et illicites et d’alcool. Même constat global, un recul général de la consommation de tabac et d’alcool, cependant elle reste élevée et surtout les excès fatals sont de plus en plus fréquents.
Tout ceci nous amène vers le dernier volet sensible chez les ados. Malgré que l’on puisse dire, que la santé mentale des adolescents est globalement bonne, le taux de suicides et tentatives de suicide est en hausse. Le sujet doit faire l’objet de nombreux questionnements.
Crédit photo : Louis Geoffroy