Google va utiliser les données des patients américains pour développer des algorithmes

Google a conclu un accord pour accéder aux dossiers des patients de la corporation des hôpitaux américains, qui gère 181 hôpitaux et plus de 2 000 sites de soins de santé dans 21 États pour mettre au point de nouveaux algorithmes au service de la santé.

C’est une nouvelle qui pourrait surprendre en France : Google a annoncé qu’il stockera des données anonymes provenant des dossiers médicaux des patients et des appareils médicaux connectés à Internet. Ces données seront utilisées pour élaborer des programmes susceptibles d’éclairer les décisions médicales prises par les médecins. L’accord est décrit comme « pluriannuel » par le Wall Street Journal, sans préciser le nombre d’années.

Avec la mise en ligne des dossiers médicaux au cours des dernières années, les hôpitaux et les GAFAM ont saisi l’occasion de tirer parti de l’abondance d’informations médicales numérisées recueillies lors de chaque visite chez le médecin. Concurrents de Google sur ce marché, Microsoft et Amazon ont également conclu des accords avec des hôpitaux pour analyser les informations sur leurs patients.

L’accord noué par Google avec « Hospital Corporation of America » est une stratégique pour la firme de la Silicon Valley, car ses établissements gèrent 5 % des services hospitaliers fournis aux États-Unis, soit environ 30 millions d’interactions avec les patients chaque année.

En plus d’utiliser ces données pour développer des algorithmes, Google pourrait également créer des outils de soins de santé de manière indépendante, puis les transmettre à HCA pour qu’elle les teste elle-même. « Nous voulons repousser les limites de ce que le clinicien peut faire en temps réel avec les données », a déclaré Chris Sakalosky, directeur général des soins de santé et des sciences de la vie chez Google Cloud, au Wall Street Journal.

Aux États-Unis, les lois sur la confidentialité des soins de santé permettent aux hôpitaux de partager des informations avec des sous-traitants et aux chercheurs d’analyser les données des patients sans l’autorisation expresse de ces derniers. Les entreprises du secteur de la santé peuvent utiliser ces informations comme bon leur semble, y compris pour réaliser des bénéfices.

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