La nouvelle gare Montparnasse est bientôt prête

C’est l’une des gares emblématiques de la capitale, celle qui rappelle les vacances en Bretagne ou à l’île de Ré. Après quatre ans de travaux, la gare Montparnasse arrive à terme de sa profonde rénovation, plutôt réussie.

Quatrième gare parisienne en termes de trafic avec ses 200 000 visiteurs par jour, la gare Montparnasse a subi une rénovation bien méritée. Plus de lumière, plus de fluidité et une nouvelle offre marchande, voilà le pari des agences d’architecture Arep et Jouin Manku.

Quinze nouveaux escalators ont été rajoutés, de nouveaux espaces de convivialité ont été mis sur pieds pour faciliter la vie des usagers qui attendent leur train, installation de différents puits de lumière, rénovation de la verrière et surtout, rénovation des fresques vertes et bleues ainsi que rouge et bleu de Vasarely datant de 1970, que nous aimons particulièrement chez Métropolitaine. Une esthétique délicieusement seventies, qu’il aurait été dommage de bazarder.

Gare Montparnasse ou centre commercial ?

Sur l’ensemble du bâtiment, 45 000 mètres carrés ont été transformés pour laisser place à un « centre d’affaire et de co-working » ainsi qu’un très utile cabinet médical, pouvant regrouper 30 praticiens. 19 000 mètres carrés ont aussi été réservés pour de nouveaux commerces et restaurants, avec une attention particulière accordée aux vitrines, toutes ayant été calquées sur le même modèle reproduisant des ateliers d’artistes. Un souci de cohérence esthétique qui doit être souligné et qui est malheureusement trop rarement mis en oeuvre.

Alors bien sûr, on peut critiquer cette manie de transformer les gares en centres commerciaux de province, privant le lieu de poésie et n’apportant en réalité aucun avantage pratique décisif : une offre qui ne répondait jusque là à aucune demande, et qui se justifie par elle-même. Les visiteurs divagueront donc dans ces nouvelles boutiques bien sûr, mais parce qu’ils n’auront pas le choix, parce qu’on leur aura mis sous le nez, presque sous les pieds.

Mais selon Benjamin de Aranjo, directeur du commerce de flux chez Altarea interrogé par les Échos, « Il n’y a aucune création de mètre carré supplémentaire, nous nous sommes attachés à transformer en profondeur les espaces et les usages ». Un compromis acceptable donc, d’autant plus que ce projet de rénovation n’a coûté que 150 millions d’euros.

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