Couche d’ozone : une bonne nouvelle pour la planète 

Après des décennies de détérioration, la couche d’ozone guérit peu à peu. C’est ce qu’indique un nouveau rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le fameux trou dans le bouclier anti rayons UV de la Terre devrait disparaître d’ici le milieu du siècle, en partie grâce à la coopération mondiale sur le sujet. Mais rien n’est encore gagné. Il faudrait continuer les efforts en cours.

C’est une bonne nouvelle pour la planète au moment où le réchauffement climatique s’accélère. D’après un nouveau bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique était plus petit en 2024 que ces dernières années. Ce qui signifie que cette couche se reconstitue peu à peu. L’agence onusienne prévoit d’ailleurs qu’elle sera complètement rétablie d’ici le milieu du siècle.

« Aujourd’hui, la couche d’ozone guérit »

Ce nouveau rapport de l’OMM a été publié à l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, le 16 septembre, et du 40e anniversaire de la Convention de Vienne. Celle-ci a reconnu la dégradation de la couche d’ozone stratosphérique comme un problème mondial et a fourni le cadre nécessaire à la coopération internationale sur le sujet. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré dans un communiqué que c’est une nouvelle scientifique encourageante pour la santé des populations et de la planète. « Aujourd’hui, la couche d’ozone guérit et cette avancée nous rappelle que lorsque les nations tiennent compte des avertissements de la science, des progrès sont possibles », a commenté le diplomate portugais.

Le trou dans la couche d’ozone observé pour la première fois dans les années 70 

Située au-dessus de la stratosphère, la couche d’ozone est une couche de gaz qui empêche le passage de certaines radiations solaires nuisibles pour les écosystèmes sur Terre et pour la santé humaine ( risques de cancers, d’altération du système immunitaire et même de dégradation de l’ADN des êtres vivants). Depuis les années 1970, les scientifiques constatent que cette couche se perfore à cause de plusieurs substances chimiques, dont principalement les chlorofluorocarbones (CFC), utilisés notamment dans les réfrigérateurs, climatisations et aérosols.

Ce trou réapparaît tous les ans au printemps

Une fois émises dans l’atmosphère, ces substances contribuent à l’amincissement de la couche d’ozone, créant chaque année des « trous », dont un particulièrement large au-dessus de l’Antarctique. Ce dernier réapparaît tous les ans au printemps. En 1975, suite aux nombreuses mises en garde des scientifiques, l’OMM a lancé la première évaluation internationale de l’état de la couche d’ozone. Celle réalisée en 2014 a établi que les concentrations d’ozone totales dans les hémisphères Nord et Sud étaient inférieures respectivement d’environ 3,5 % et 6 % à ce qu’elles étaient avant 1980, et qu’elles devraient continuer de baisser au fil des ans.

Notre bouclier devrait se reconstituer autour de 2050

Si le faible niveau d’appauvrissement de la couche d’ozone observé en 2024 est en partie dû à des facteurs atmosphériques naturels, l’OMM note qu’il est aussi le résultat de la coopération mondiale mise en place au cours des dernières décennies. Notamment le Protocole de Montréal (Canada), signé en 1987, qui a permis d’éliminer à ce jour plus de 99 % de la consommation et de la production de la plupart des produits chimiques qui détruisent ce bouclier naturel de la Terre. Selon l’ONU, si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 [avant l’apparition du trou] d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du monde. Il faut donc continuer les efforts.

Pas encore de commentaires

Les commentaires sont fermés