Le bitcoin, un gouffre énergétique et une catastrophe écologique

C’est un aspect sous-estimé de la crypto monnaie que ses thuriféraires oublient généralement : sa dimension énergivore. Souvent présentée comme purement numérique, presque hors-sol et détachée des basses contingences terrestres, la crypto monnaie et en particulier le bitcoin commencer à coûter cher à la planète.

Miner du bitcoin, ca consomme : les centres de cryptominage nécessiteraient une consommation annuelle de 121,56 térawattheures dans le monde, selon un outil développé par le Cambridge Centre for Alternative Finance (CCAF). C’est davantage que la consommation de l’Argentine ou de la Norvège.

Aujourd’hui, les États-Unis et le Kazakhstan sont les deux plus grands centres d’extraction de bitcoins. Or, le Kazakhstan, qui abrite environ 18 % des mines de bitcoins dans le monde, fait fonctionner ces gigantesques fermes à Bitcoin essentiellement grâce à l’énergie produite par les mines de charbon, la principale énergie du pays.

C’est même pire : le Kazakhstan utilise de la houille, qui est encore plus polluante en terme de Co2. Du côté américain, les premiers producteurs de bitcoins au monde, le mix énergétique repose encore essentiellement sur le gaz et le charbon pour produire de l’électricité.

En juin 2021, la Chine, alors premier producteur mondial de bitcoins, a progressivement interdit à ses fournisseurs d’énergie d’alimenter les centaines fermes à bitcoin qui avaient essaimé dans le pays, principalement dans la région du Sichan. Une politique entreprise dans une perspective d’économie d’énergie, pour privilégier la consommation électrique des particuliers et des entreprises, mais aussi pour lutter contre les cyptomonnaies que Pékin voit d’un mauvais oeil.

Selon certains experts, depuis le départ forcé de ces « mineurs » de la Chine,  la part de gaz naturel utilisée pour alimenter les mines de bitcoins a pratiquement doublé, passant de 15 à 30 %. La part des sources renouvelables d’électricité utilisées pour le minage de bitcoins a également chuté de manière significative, passant d’une moyenne d’environ 42 % en 2020 à 25 % en août de l’année suivante, selon la nouvelle analyse.

Par le passé, les estimations de la part d’énergie renouvelable utilisée par les mineurs de bitcoins variaient considérablement, de 40 à 70 % environ, en partie parce que les mineurs se déplaçaient d’une saison à l’autre, à la recherche des sources d’énergie les plus abordables.

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