Avertissement avant les films Disney : faut-il en rire ou en pleurer ?

Le 12 novembre dernier, la nouvelle plateforme de vidéo à la demande du groupe Disney était lancée outre-Atlantique. Un service de streaming appelé à concurrencer Netflix, en comptant notamment sur ses productions Pixar, Marvel ou Star Wars et une politique tarifaire agressive.  Mais un petit détail a interpellé les internautes américains : un message d’avertissement avant certains grands classiques…

Le lancement du service de streaming Diseny + est probablement l’un des événements majeurs de l’industrie culturelle de cette année 2019. Avec des abonnements à des tarifs très intéressants et un catalogue particulièrement riche, le groupe de Mickey compte bien aller titiller le géant Netflix. En 24h, près de 10 millions d’américains étaient déjà abonnés au service, soit mieux que les 8 millions attendus par l’entreprise.

Mais une petite surprise attendait ces premiers utilisateurs : désormais, avant de pouvoir visionner certains films et dessins animés Walt Disney, un avertissement est diffusé au spectateur :«  Ce programme est présenté tel qu’il a été créé. Il peut contenir des représentations culturelles dépassées »

Un message qui a surpris bon nombre d’abonnés : Qui aurait cru que nous vivrions un jour dans une société où les chats siamois de la Belle et le clochard seraient jugés offensants … et où les films de Disney devraient avoir un avertissement ?

 Certains ont préféré en rire, comme cette internaute qui tweete «  Que pensez-vous de l’avertissement sur les films de Disney ? Mon opinion : c’est trop politiquement correct. Mais s’ils décident de le faire, ils doivent mettre aussi une mise en garde avant Dumbo : ce film peut faire pleurer les adultes ! Je ne peux pas le regarder ! »

L’explication de cet étrange avertissement de la part de Disney + ? Certaines scènes qui pourraient aujourd’hui « heurter la sensibilité du téléspectateur », comme celle des chats siamois dans la « Belle et le clochard », accusés par certains militants de diffusé une image « raciste » des asiatiques.

 

Pour l’entreprise Disney, il s’agirait surtout de se couvrir juridiquement : depuis plusieurs années, certaines communautés sur internet recensent et dénoncent les « stéréotypes » qui fleuriraient dans nos dessins animés d’enfance.

Dans une tribune publiée sur le Figaro, l’essayiste français Olivier Babeau dénonce ce qu’il estime être une censure « soft », pour l’instant tempérée par l’intérêt financier de l’exploitation de ces œuvres : « Le stigmate d’aujourd’hui prépare l’interdiction de demain. On commence par émettre des réserves, pour bientôt déconseiller et enfin bannir des histoires non conformes. ». L’expression, selon lui, de sociétés américaines et européennes, « hypersensibles devenues incapables de se confronter à une opinion divergente » et de plus en plus « premier degré » et dépourvues de recul.

Une question demeure : ce « message de prévention » sera-t-il conservé quand Disney + sera disponible en France, au printemps prochain ? Réponse dans quelques mois. La polémique ne fait que commencer !

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