Putain d’Expo : Renaud s’expose à la Philharmonie

À partir de ce vendredi 16 octobre 2020 jusqu’au 2 mai 2021, la Philharmonie de Paris consacre une exposition au chanteur Renaud et explore les différents répertoires de l’artiste à l’aide d’archives inédites et surprenantes.

Chez Métropolitaine, on aime bien Renaud, sa gouaille, ses textes poétiques, politiques ou presque comiques. Pur parisien, né dans le 15e arrondissement en mai 1952, Renaud Pierre Manuel Séchan de son nom est le cinquième dans une famille de six enfants. Passent ensuite une jeunesse à la porte d’Orléans et le début d’une carrière qui ne s’arrêtera jamais.

Une vie et une oeuvre sur laquelle revient la Philharmonie de Paris jusqu’au printemps prochain, en proposant une rétrospective sur l’artiste Renaud, mais aussi sur l’homme derrière le bandana rouge.

« Une expo de mon vivant, ou ce qu’il en reste, ce n’est franchement pas ordinaire. Un pote m’a dit que ça sentait le sapin, mais j’m’en tape un peu, j’aime cette odeur qui me rappelle les doux Noëls de mon enfance » a déclaré le chanteur dans la presse.

Et effectivement, c’est une exposition peu ordinaire : 400 documents, objets et films présentés sur 3400 m2, qui reviennent sur la vie du titi parisien, ses origines familiales, ses premières guitares, ses relations avec la politique, son passage éclair dans le cinéma… Plus émouvant encore, l’exposition dévoile plusieurs manuscrits originaux, dont le premier texte de la chanson « Morgane de toi », intitulée alors « Dans l’dos », parce que l’expression revenait alors régulièrement dans le texte.

Une découverte de Renaud d’autant plus touchante que l’exposition est pilotée par des proches du chanteur : David Séchan, son frère jumeau est co-commissaire de l’exposition tandis que Gérard Lo Monaco, le metteur en scène de Renaud, s’est occupé d’organiser les différents univers de l’exposition.

Une vie, une carrière, mais aussi un peu de notre Histoire : « Tout ce qu’il chante à travers ses chansons reflète vraiment l’histoire de notre pays et aussi les grandes évolutions sociales, politiques », analyse Johanna Copans, co-commissaire de l’exposition. Et c’est vrai qu’en parcourant l’exposition, on remonte aussi le temps, en croisant les ombres de mai 68, de la guerre au Vietnam, de Margaret Thatcher ou de François Mitterand.

Détail appréciable : avec son smartphone et des écouteurs, les visiteurs sont invités à profiter du contenu multimédia de l’exposition via une application qui se télécharge en un clin d’oeil. Cela change des sempiternels audioguide, ou pire, du brouhaha des vidéos qui tournent en boucle.

Un grand oui !

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