L’établissement scolaire privé Rocroy Saint-Vincent de Paul, a décidé de munir tous ses élèves d’un badge connecté Bluetooth, et ce, dès la rentrée prochaine. Bien entendu, le règlement scolaire fait part de cette nouvelle mesure, et il est à disposition de tous les élèves, qui pourront le compulser, car ceux-ci seront obligés de l’approuver dès le premier jour de cours. Il n’en fallait pas plus bien sûr, pour lancer une pétition, et dénoncer ainsi une atteinte à la vie privée.
D’après l’établissement scolaire, l’objectif de cette mesure serait de « s’assurer de la présence de chacun d’eux en classe, sur les installations sportives, au CDI et lors des sorties, mais aussi au cours des exercices de sécurité (incendie, PPMS) ». Il est également précisé, que les élèves doivent avoir constamment le badge sur eux, et qu’un oubli, pourrait générer une punition. De plus, la perte du badge serait facturée 10 euros.
L’établissement scolaire, a annoncé, avoir signé un partenariat avec la start-up Newschool créée en 2016 par un jeune prodige de 16 ans, Philippine Dolbeau. En effet, cette jeune personne, a mis au point un système de clés connectées au logiciel Ecole Directe, qui permet aux enseignants de faire l’appel en quelques secondes et de prévenir les parents immédiatement en cas d’absence.
Il ne s’agit en aucun cas d’un système de géolocalisation, mais il s’agit plutôt de localisation. D’ailleurs, Philippine Dolbeau affirme à 20 Minutes, « le professeur installe l’application NewSchool sur son portable et grâce au Bluetooth qui détecte les porte-clés connectés dans un périmètre donné, il peut savoir si les élèves sont présents ou non. En fait, cela permet de faire l’appel en moins de 10 secondes ».
Il n’en reste pas moins, que malgré toutes ses explications, les élèves et leurs parents déplorent le fait qu’ils aient été mis devant le fait accompli. Etre en vacances et apprendre la nouvelle d’une telle mesure sans avoir été concertés, laisse un petit goût amer, sur le manque de communication. Voilà peut-être un nouveau point à aborder avec la direction de l’établissement, car cela pourrait bien concerner d’autres élèves que ceux de Rocroy.
Crédit photo : Lionel Mélot