Une nouvelle enquête attribue à Andrew Cuomo « des baisers et des étreintes non désirées » visant d’« anciennes et actuelles » fonctionnaires de l’État, mais l’homme politique américain dément formellement.
Ce mardi 3 août, le procureur de l’Etat de New York, Letitia James a communiqué les conclusions d’une enquête indépendante demandée par la justice. Et les éléments sont accablants pour celui qui était encore il y a quelques années une figure de la gauche américaine, désormais accusé d’avoir « harcelé sexuellement plusieurs femmes ». Celui qui se revendiquait encore il y a quelques années « féministes » a reçu le désavouent de Joe Biden, qui, quelques heures plus tard, a encouragé le gouverneur démocrate a présenter sa démission.
Souvenez-vous : en mars dernier, lorsque plusieurs accusations contre le gouverneur avaient été rendues publiques, mettant en péril son administration ainsi que son avenir politique. Une enquête avait alors été lancée et le procureur avait annoncé avoir choisi un ex-procureur fédéral, Joon H. Kim, et une avocate spécialiste des questions de discrimination au travail, Anne Clark, pour mener le travail de recherche.
Le rapport d’investigation, disponible en ligne, attribue à M. Cuomo des gestes déplacés, « des baisers et des étreintes non désirées », ainsi que « des commentaires inappropriés ». D’après les conclusions de l’enquête, le gouverneur et son personnel ont « aussi pris des mesures de représailles contre au moins une employée pour avoir témoigné », selon un communiqué du bureau du procureur. Letitia James a expliqué que les enquêteurs avaient interrogé 179 personnes, dont des plaignantes et des employés de l’exécutif local, et que l’enquête avait permis de dessiner « un tableau clair et profondément perturbant » de ce qu’elle a qualifié de « climat de peur ». La majorité des victimes de M. Cuomo étaient jeunes, a-t-elle précisé. « L’équipe exécutive du gouverneur a favorisé un environnement de travail toxique qui a rendu possible le harcèlement et une ambiance de travail hostile », ajoute l’enquête.
Peu après cette intervention, Andrew Cuomo a déclaré, lors d’une intervention filmée de son bureau, qu’il rejetait les accusations. « Avant tout, je veux que vous sachiez, et que vous l’entendiez de ma bouche : je n’ai jamais touché quelqu’un de manière inappropriée ou fait des avances sexuelles inappropriées », a-t-il réagi, ne s’exprimant pas sur une possible démission.