Mérignac : une femme morte brûlée vive par son compagnon

Une de plus. Tuée par Mounir son époux, une femme est décédée ce mercredi 5 mai. Un meurtre atroce alors que son compagnon a immolé par le feu sa victime après lui avoir tiré dessus à plusieurs reprises.

Une mère de famille âgée de 31 ans est morte après avoir été brûlée vive par son compagnon mardi après-midi à Mérignac, en Gironde, ont rapporté mercredi 5 mai des sources policières et le parquet. Ce dernier a ouvert une enquête du chef d’homicide volontaire par conjoint et destruction par incendie. Elle a été confiée à la direction départementale de la Sécurité publique.

Ce mardi 4 mai, aux alentours de 18h10 en pleine rue, Mounir B a poursuivi sa femme et lui a tiré plusieurs coups de feu dans les jambes jusqu’à ce qu’elle s’effondre. Il l’a ensuite aspergée d’un liquide inflammable alors qu’elle était encore en vie et l’a immolée par le feu. L’homme aurait aussi partiellement mis le feu au pavillon dans lequel vivait la famille.

Âgé de 44ans, l’auteur des faits a été interpellé et placé en garde à vue environ une demi-heure plus tard par des policiers de la Brigade anticriminalité (BAC), dans la commune limitrophe Merignac, Pessac, alors qu’il « était porteur d’un fusil de calibre 12, d’un pistolet à gaz et d’une ceinture de cartouches », selon le parquet de Bordeaux. Les trois enfants de la victime, âgés de 3, 7 et 12 ans, et qui vivaient habituellement chez celle-ci, «ne se trouvaient pas au domicile au moment des faits selon les éléments en notre possession», a indiqué le parquet, précisant qu’ils ont «fait l’objet d’une prise en charge psychologique par le Samu».

« Le mis en cause était défavorablement connu des services de police et de l’autorité judiciaire », a ajouté la procureure de la République Frédérique Porterie. Le quadragénaire avait été condamné à 18 mois de prison dont 9 mois avec sursis probatoire pendant deux ans et mandat de dépôt à l’audience pour « violences volontaires par conjoint » en récidive, sur la même victime.

Libéré le 9 décembre 2020, « il était depuis suivi par le service pénitentiaire d’insertion et de probation de la Gironde ». Cette mesure « comprenait notamment une obligation de soins, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et l’interdiction de paraître à son domicile », selon le parquet.

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