Nathalie Elimas visée par une enquête pour « harcèlement moral »

L’ancienne secrétaire d’Etat en charge de l’éducation prioritaire faisait l’objet d’une enquête administrative ouverte en janvier.

Une enquête préliminaire s’ouvre après son départ. Après des accusations de collaborateurs et un signalement de l’administration à la justice, l’ancienne secrétaire d’État du gouvernement Castex, Nathalie Elimas, est visée par une enquête pour « harcèlement moral ».

L’intéressée se dit « sereine » : « Je n’ai aucune inquiétude, je suis même plutôt satisfaite aujourd’hui qu’il y ait cette enquête, comme ça les gens qui ont témoigné à charge, dont certains étaient encore membres de mon cabinet, pourront témoigner à visage démasqué. »

Mme Elimas, chargée de l’éducation prioritaire jusqu’à son départ du gouvernement début mars, avait fait l’objet d’une enquête administrative de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR) qui avait débouché sur un signalement à la justice reçu le 10 mars par le parquet de Paris.

L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne. Avant d’ouvrir celle-ci, les magistrats du parquet de Paris devaient d’abord déterminer si les faits reprochés à l’ex-secrétaire d’État étaient détachés de sa fonction ou non. Dans la seconde hypothèse, le dossier aurait alors été transmis à la Cour de justice de la République, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les ministres pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions. « J’avais moi-même dit que le procureur de la République devait être saisi pour que je puisse me défendre de ces accusations très graves devant la justice », a commenté l’ex-secrétaire d’Etat, âgée de 48 ans.

Entrée au gouvernement en juillet 2020 après avoir été élue en 2017 députée MoDem (majorité présidentielle) du Val-d’Oise, Nathalie Elimas a dénoncé vendredi un rapport de l’IGESR « totalement à charge » et estimé qu’il n’avait pas pris en compte des éléments à décharge qu’elle avait produits lors de deux auditions et dans « soixante-quinze pages d’observations, de chronologie des événements, de commentaires, d’éléments et de pièces matérielles ».

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