Sa sécurité menacée, Mila est retirée en urgence de son lycée

Voilà bientôt un an que l’adolescente vit un calvaire, menacée quotidiennement de mort de sévices sur les réseaux sociaux après avoir critiqué l’Islam en janvier 2020. Après avoir cité son nouvel établissement lors d’un « live » sur Facebook, le ministère des Armées a estimé que sa sécurité n’était plus assurée, et a retiré l’élève du lycée militaire où elle était scolarisée discrètement depuis plusieurs mois.

Le calvaire continue pour la jeune adolescente. Alors que la simple évocation de son nom sur Twitter suffit à rendre compte du déchainement de haine qui continue de s’abattre sur la jeune femme depuis qu’elle a critiqué l’Islam en janvier dernier, elle est désormais retirée du lycée militaire où elle avait été discrètement accueillie, son lycée d’origine en Isère ne pouvant plus assurer sa sécurité.

Mila aurait en effet prononcé le nom de l’établissement scolaire lors d’un « live » Facebook, regardé seulement par une vingtaine de personnes. Une erreur qui pourrait coûter cher, l’internat militaire estimant que la sécurité de la jeune fille et de ses nouveaux petits camarades était désormais menacée.

Dans une lettre ouverte publiée par le magazine Le Point, le père de Mila s’est dit « effondré par autant de lâcheté et de démission. Après l’Éducation nationale, c’est l’armée qui renonce à scolariser une gamine de 17 ans ». Une situation délicate pour la jeune adolescente. La ministre déléguée à la citoyenneté Marlène Schiappa a réclamé « le dossier avec tous les éléments de son exclusion», estimant qu’ « Il ne faut pas la laisser tomber ».

De plus, dans un communiqué diffusé ce jeudi 10 décembre, le ministère des Armées a voulu rappeler que «Mila n’a pas été exclue» de l’établissement. «Il a été proposé aux parents de Mila qu’elle poursuive pour un temps son enseignement à distance dans un lieu sûr, le temps d’un apaisement de la situation sanitaire. Elle reste un élève de l’établissement. Elle est mineure ; l’appui de ses parents est indispensable», est-il écrit. Le ministère réaffirme que «la sécurité de Mila, et des autres élèves, reste (la) priorité».