Aux USA, la police peut accéder aux images de vos objects connectés Google sans décision de Justice

L’urgence d’une situation peut-elle primer sur l’état de droit ? Aux Etats-Unis, c’est le débat qui secoue la Silicon Valley : Google et Amazon on en effet reconnu avoir transmis aux forces de police des images provenant de produits connectés de particuliers, à l’insu de ceux-ci évidemment. La raison ? L’urgence de certaines situations selon les entreprises concernées, qui ont décidé de faire du zèle et de communiquer ces éléments de vie privées sans mandats de la justice.

Dans les colonnes du media spécialisé en nouvelles technologiques CNET, Apple a savamment travaillé sa communication. La firme à la pomme a en effet précisé qu’elle protégeait précieusement les données personnelles de ses utilisateurs, notamment d’objects connectés, et ne transmettrait d’image qu’a la condition d’une demande officielle de la justice américaine.

Une précision qui ne doit rien au hasard, puisque au même moment, la presse américaine révélait qu’Amazon et Google s’était accordé le droit de ne pas attendre un mandat de la justice pour transmettre des photos et des vidéos issus de leurs objets connectés. Amazon a même reconnu l’avoir déjà fait une douzaine de fois en 2021.

Un coup de communication habile de la part d’Apple, qui continue de bâtir l’image de marque d’une entreprise qui protègerait la vie privée de ses utilisateurs, comme elle le proclame régulièrement dans les publicités pour les iPhones. Mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient…

Cependant, Google et Amazon ne sont pas en reste et plaident de leur côté pour une forme de responsabilités. Google a ainsi précisé dans un communiqué : « Si nous pensons raisonnablement que nous pouvons empêcher quelqu’un de mourir ou de subir des dommages physiques graves, nous pouvons fournir des informations à un organisme gouvernemental – par exemple, dans le cas d’alertes à la bombe, de fusillades dans des écoles, d’enlèvements, de prévention du suicide et de cas de personnes disparues. »

Le débat est complexe, et ne devrait pas tarder à s’ouvrir en France.

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