La Nouvelle-Zélande veut aider les adolescents à se remettre d’une rupture.

La campagne « Love Better », lancée par le gouvernement Néo-Zélandais il y a quelques jours prévoit – moyennement une campagne de communication chiffrée à 4 millions de dollars – d’aider les adolescents à encaisser les ruptures amoureuses. 

« Plus de 1 200 jeunes Kiwis nous ont dit qu’ils avaient besoin de soutien pour faire face à leurs premières expériences d’amour et de souffrance, et les ruptures ont été identifiées comme un défi commun », a déclaré Priyanca Radhakrishnan, ministre Néo-Zélandaise déléguée au développement social et à l’emploi, dans un communiqué. 

Objectif : dissiper les tabous autour des ces amourettes adolescentes et inviter les jeunes à ne pas s’enfermer dans la sinistrose. Tant pis pour la douce mélancolie des chagrins d’amour adolescents, qui ont irrigué tant d’oeuvre d’art. Pas de place pour la peine, dans une société du bonheur immédiat, obligatoire et chapeauté par l’Etat ! 

« Les ruptures, ça craint », déclare ainsi une vidéo promotionnelle de la campagne, diffusée dans toute la Nouvelle-Zélande. La vidéo présente des clips d’adolescents qui parlent de la nécessité de bloquer leurs ex et de tourner la page sur leurs relations passées, l’un d’entre eux déclarant : « Cela devient ridicule : L’un d’eux déclare : « Cela devient ridicule. Cela devient tellement incontrôlable. J’ai besoin de dormir la nuit. J’ai besoin de l’oublier ».

Une partie de la campagne, dont le slogan est « own the feels », comprend un service d’assistance téléphonique, par SMS ou par courrier électronique, destiné aux jeunes qui traversent une rupture. Ce service est géré par Youthline, une organisation qui se consacre au soutien des personnes âgées de 12 à 24 ans.

Selon le ministère du développement social, une enquête menée auprès de 1 200 jeunes de Nouvelle-Zélande a révélé que 68 % d’entre eux avaient vécu une expérience négative « au-delà de la douleur ‘normale’ d’une rupture« .

Une expérience douloureuse certes, mais surtout un rite de passage obligé pour se construire émotionnellement. Mais ça, le gouvernement Néo-Zélandais l’ignore.

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