Octave Klaba pourra-t-il sauver Shadow ?

Chez Métropolitaine, on suit les aventures de Shadow depuis le début. Nouvel épisode en date : la prise en main du fondateur d’OVH Cloud, Octave Klaba, qui chercher à relancer le service de cloud computing en l’ouvrant plus largement aux entreprises.

Ce ne sera finalement pas Xavier Niel : le Tribunal de commerce a tranché, et c’est finalement l’entrepreneur franco-polonais qui a repris Shadow, jusque là en redressement judiciaire. L’ancienne pépite du cloud computing est mal en point, mais le fondateur d’OVH compte bien sauver ce joyau de la « FrenchTech » en apportant avec lui les infrastructures d’OVHCloud et ses 1,5 million de clients dans le monde qui permettent d’absorber les coûts très importants en data centers.

« Avec le soutien d’OVHCloud, il n’y a plus besoin d’aller chercher du cash pour réaliser les investissements en infrastructure » explique le nouveau président de Shadow. « Le défi numéro 1 pour Shadow est de retrouver l’équilibre dans les 12 à 18 mois », explique Octave Klaba. Un équilibre qui imposait de revoir au plus vite la grille tarifaire des services Shadow, qui était le « talon d’Achille du business plan », selon lui.

Et la note va être salée pour les abonnés : dès le mois de juin, tous les prix des abonnements vont exploser. L’offre standard (Boost) verra son prix doubler, passant de 14,99€/mois à 29,99€/mois. L’offre Ultra passera de 29,99€/mois à 44,99€/mois, tandis que l’offre Infinite passera de 49,99€/mois à 54,99€/mois. Une augmentation des tarifs alors que sur les 97.000 que revendique Shadow, près de 20.000 clients en Europe et 10.000 aux États-Unis n’ont toujours pas accès à leur ordinateur virtuel.

Pour sauver Shadow, Octave Klaba s’ouvre aux entreprises : « On travaille sur une offre moins chère de bureautique pour proposer du « software as a service », du licensing et du streaming d’application ». Le but est de proposer une nouvelle offre aux entreprises, avec un abonnement pour faire tourner leurs logiciels et applications en cloud plutôt que sur leurs propres machines et serveurs.

Des ambitions qui vont loin, Octave Klaba  espérant faire de l’entreprise française un géant européen capable de se mesurer aux GAFAM : « On peut faire une suite bureautique qui concurrence G-Suite de Google ou Office 365 de Microsoft, mais avec nos valeurs européennes ». Un objectif ambitieux, mais enthousiasmant.

Pas encore de commentaires

Les commentaires sont fermés