Repeuplement des forêts françaises : une fausse bonne idée ?

Ce mercredi 16 décembre, le ministre de l’Agriculture, de l’Alimentaire et des Forêts Julien Denormandie, annonçait la mise en place d’un plan de repeuplement des forêts françaises afin de lutter contre les effets du réchauffement climatique. Près de 200 millions d’euros vont être débloqués dans les deux prochaines années pour permettre la plantation de quelque 50 millions d’arbres. Une belle idée… sur le papier.

 « On va lancer un énorme plan de repeuplement des forêts françaises, le plus grand depuis l’après-guerre » : l’objectif ambitieux du Ministère de planter 50 millions d’arbres dans les prochaines années doit lutter contre les effets du réchauffement climatique. Un plan qui ne répond pas à une surexploitation de la forêt française, qui est, contrairement aux idées reçues, en forte extension. Comme certains internautes l’ont fait remarquer, elle n’a même jamais été aussi étendue depuis la Révolution française.

Selon l’Office National des Forets, la forêt française est même la quatrième surface forestière en Europe. Elle recouvre 31 % du territoire métropolitain, soit 17 millions d’hectares. Les 50 millions d’arbres plantés prévus par le gouvernement devraient représenter environ 35 000 hectares supplémentaires, et doivent avant tout servir à apporter des réponses face aux conséquences du changement climatique. En effet, les sécheresses répétées fragilisent certains arbres, favorisant le développement de petits insectes comme le scolyte, à l’intérieur des troncs et de l’écorce, qui favorise le dépérissement de forêts entières.

Une démarche critiquée par certains internautes, qui arguent que contrairement aux idées reçues, la forêt dense n’est pas forcément l’environnement le plus adéquat pour protéger la biodiversité et faire face aux conséquences du réchauffement climatique : le milieu naturel du bocage ou des forêts bien exploitées est aussi très utile.

Les essences d’arbres concernées par cette politique de repeuplement ne sont pas encore connues : « Il ne s’agit pas pour nous de faire une réponse unique. Elle n’existe pas. Il faut réfléchir aux essences de demain, des essences en capacité de répondre au contexte de changement climatique » précise le Ministère. Cependant, l’ensemble des forets, qu’elles soient privées ou publiques, sont concernés.

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