Selon l’APEC, les cadres sont conquis par le télétravail

Nous vous en parlions hier : le confinement et le travail ont mis les nerfs des salariés français à rude épreuve. Mais concomitamment selon l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) 83% d’entre eux souhaiteraient continuer l’expérience du télétravail dans les années à venir.

Le télétravail, pour ou contre ? Le confinement et la crise sanitaire ont douché les illusions de bon nombre d’entre nous sur le travail à domicile. Mais selon une enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publiée ce jeudi 17 décembre, huit cadres du secteur privé sur dix souhaitent pouvoir télétravailler « à l’avenir ». Près de 83 % pour être précis, et plus de sept sur dix le souhaiteraient « au moins un jour par semaine ».

Un plébiscite ? Pas encore. Si les cadres du privé ont expérimenté massivement le télétravail ces derniers mois (61 % à temps plein et 20 % régulièrement soit 81 % au total), ils réclament néanmoins pour la plupart un modèle hybride, conjuguant domicile et bureau : la moitié des cadres interrogés (47 %) aimerait télétravailler « deux à trois jours par semaine ». Un sur dix (13 %) est tenté par un jour unique et un seul un sur dix aussi (12 %) par un télétravail à temps complet.

Un plébiscite en demi-tente donc, car le télétravail a aussi « révélé le risque d’isolement et le besoin d’un environnement adapté pour télétravailler dans de bonnes conditions » souligne l’Apec. Des propos qui rejoignent le diagnostic d’OpinionWay dont nous vous parlions hier, qui soulignait la détresse psychologique croissante chez les salariés français, et en particulier chez les managers.

Car si à la fin du premier confinement, les trois quarts des cadres interrogés s’avouaient conquis par le télétravail, ils n’étaient plus que 6 sur 10 en septembre, tandis qu’ils étaient deux fois plus nombreux (34 % contre 17 %) à évoquer des « risques » dus au télétravail. Un paradoxe, puisque désormais, chez ces mêmes cadres, et en particulier chez les moins de 30ans (76% d’entre eux) la capacité à proposer du travail à domicile pèse dans le choix de leur entreprise.

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