Accusations de viols au pôle France de gymnastique féminine de Saint-Etienne

Le sport français est à nouveau dans la tourmente, après l’ouverture par le parquet de Saint-Etienne d’une enquête après des accusations de viols présumés qui auraient été commis au sein du Pôle France de gymnastique féminine.

Les faits auraient été commis tous le long des années 1980 et 1990 et concernerait un entraîneur bénévole du Pôle France de gymnastique féminin de Saint-Etienne, aujourd’hui âgé de 79 ans. L’enquête a été confiée à la Brigade de recherches de la gendarmerie de Saint-Etienne à la suite de nouvelles plaintes pour agressions sexuelles et viols déposées en 2020 et 2021 par d’anciennes gymnastes qui avaient 12 ou 13 ans à l’époque des faits, certaines d’entre elles ayant fait de brillantes carrière par la suite. Des faits terrifiants, qui rappellent que le sport est particulièrement touché par le phénomène des agressions sexuelles sur les enfants.

L’examen de l’une des plaintes, qui avait été classée en 2010, «révèle que des actes d’enquête complémentaires sont susceptibles de concourir à la manifestation complète de la vérité», a précisé dans un communiqué David Charmatz, le procureur de la République de Saint-Etienne. «Cette situation justifie que de nouvelles investigations soient menées, qui porteront aussi sur des faits similaires qui auraient été commis en 1985-1986, par le même individu, et qui viennent d’être dénoncés par une autre gymnaste du pôle stéphanois, âgée à l’époque de 12 ou 13 ans», a ainsi estimé le procureur.

En parallèle, la Fédération française de gymnastique a de son côté demandé l’ouverture d’une enquête administrative, et en attendant ses conclusions, la préfecture de la Loire a indiqué avoir pris une «mesure conservatoire d’interdiction temporaire d’exercer toute fonction d’encadrement pendant six mois» envers Muriel Cavallero, une ex-entraîneuse du Pôle France de Saint-Etienne, accusée de ne pas avoir dénoncé publiquement les faits après avoir entendus le témoignage des victimes. L’enquête administrative a été confiée confiée à la Direction départementale de la cohésion sociale de la Loire.