Les autorités sanitaires britanniques plébiscitent l’accouchement à domicile. Une position surprenante au regard des recommandations préconisées depuis plusieurs décennies et qui fait peser le doute sur les réelles motivations du gouvernement. Des motivations qui pourraient être avant tout économiques.
Selon des déclarations du site internet du National Institute for Health and Care Excellence (Nice) relayées par Le Figaro, il existerait « des preuves scientifiques montrant qu’un accouchement sous l’autorité d’une sage-femme est plus sûr que l’hôpital pour une femme ne présentant pas de risques de complication. Le taux d’interventions, comme le recours aux forceps ou à la péridurale, est plus bas sans que la santé du bébé n’en pâtisse ».
Les autorité sanitaire d’Outre-manche qui semblent convaincu du bien fondé de la démarche, ont de ce fait édicté de nouvelles recommandations en matière d’accouchement totalement contraires aux règles en vigueur actuellement. Elles conseillent entre autres aux femmes, qui sont déjà mères et qui ne présentent pas de risques particuliers, d’accoucher chez elles, ou dans des maisons de naissance. Ces accouchements à domicile assurerait la même sécurité sanitaire que les services «gérés par les sages-femmes», poursuit le Nice.
Le Nice précise toutefois que ces nouvelles recommandations ne s’appliquent pas aux patientes «à risques», à savoir les femmes de plus de 35 ans, en situation de surpoids ou d’obésité, et souffrant d’hypertension. Dans ces cas, il est conseillé de continuer à accoucher à l’hôpital.
Pour rappel, une étude américaine, publiée en 2013, indiquait que le risque de mortalité de l’enfant était multiplié par 10 en cas de naissance à la maison. La position du Nice n’a donc pas manqué de faire polémique, plusieurs journalistes britanniques allant même jusqu’à accuser les autorités de vouloir faire des économies aux dépends de la santé des futures mamans.
En France, seules 1% des femmes enceintes choisissent l’accouchement à domicile.
Crédits photo : Guillaume Gautreau