Une nouvelle nomination à une femme à un poste-clef de l’appareil d’État républicain : Maryvonne Le Brignonen, qui dirigeait Tracfin depuis l’été 2019, prendra la tête de l’Institut national du service public (INSP), qui remplacera l’ENA le 1er janvier 2022. Une excellente nouvelle et un beau symbole de méritocratie.
Ce mercredi 1er décembre, Maryvonne Le Brignonen, directrice de la cellule de renseignement financier Tracfin, a été nommée à la tête de l’Institut national du service public (INSP), qui remplacera l’ENA le 1er janvier 2022, a annoncé le ministère de la transformation et de la fonction publiques dans un communiqué. Elle a été nommée pour une durée de quatre ans.
« une femme d’expérience et un exemple de méritocratie républicaine, à laquelle je suis particulièrement attachée », s’est félicitée la ministre Amélie de Montchalin dans ce communiqué. « Au sein de la direction générale des finances publiques, elle a su démontrer sa capacité à porter avec succès un projet de transformation et de simplification de grande envergure bien connu des Français, le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu », a ajouté la ministre.
Venue du secteur privé, Maryvonne Le Brignonen avait intégré l’ENA en 2007. Elle avait opté pour l’inspection des finances à sa sortie, en 2010, et dirigeait Tracfin depuis l’été 2019.
Dans un rapport qui vient d’être publié, Jean Bassères, le directeur général de Pôle Emploi mandaté par le gouvernement pour tracer les contours de l’INSP, préconise notamment de diversifier le recrutement en créant un quatrième concours réservé aux boursiers, de renforcer les liens de cet institut avec le monde académique et de la recherche, ou encore de muscler l’offre de formation continue.
La mission propose en outre de rendre la formation moins académique et davantage tournée vers l’application et l’insertion professionnelle. À ce titre, la nomination de Maryvonne Le Brignonen prend tout son sens.