Sophia Chirikou, trop de lumière pour la conseillère de l’ombre ?

Cela s’appelle passer de l’ombre à la lumière, il reste que dans le cas de Sophia Chirikou, elle s’en serait bien passée au vu des circonstances. En effet, la conseillère communication de Jean-Luc Mélenchon, est soupçonnée d’avoir surfacturé des prestations au candidat en 2017. Elle est entendue par la police anti corruption dans le cadre plus large de l’enquête sur les comptes de campagne du candidat de La France insoumise à la présidentielle 2017.
Un passage clairement difficile dans la carrière de Sophie Chikirou, qui a 39 ans se retrouve dans une tourmente, que hélas le monde politique nous gratifie de temps en temps.
Jusqu’ici, cette fille de famille modeste, née à Bonneville en Haute-Savoie de parents algériens kabyles, était restée bien au chaud dans les entrailles du PS, les coulisses de LFI et le sillage de Jean-Luc Mélenchon.
C’est d’abord une élève brillante du collège Jean-Jacques-Gallay, classé en ZEP, puis du lycée Charles-Poncet, à Cluses. Elle fait Sciences Po Grenoble, puis un master de communication politique à la Sorbonne.
Dans le même temps, à 18 ans, Sophia Chikirou prend sa carte au Parti socialiste. Elle milite dans le XXe arrondissement et se fait repérer par Michel Charzat, député-maire PS dont elle devient l’attachée parlementaire de 2002 à 2007. En soutenant Laurent Fabius, elle se fait repérer, et devient son porte-parole.
Première désillusion, alors qu’elle espérait être investie par le Parti, lors des législatives de 2007, la direction du PS lui préfère Georges Pau-Langevin. Elle se lance tout de même dans la campagne, récolte 14 % des voix et une exclusion du PS.
Il s’ensuit un peu d’errance pour la dissidente, que l’on retrouve chez « La Gauche moderne » de l’ex-socialiste Jean-Marie Bockel après son entrée au gouvernement de Nicolas Sarkozy. Elle accorde même des qualités au sarkozysme et confesse son admiration pour celui qui « a cassé tous les codes conservateurs, il a tout osé« .
Néanmoins, sa sensibilité est, et reste à gauche, elle rallie Jean-Luc Mélenchon, qui lui aussi a claqué la porte du PS. Elle devient son attachée de presse pendant la campagne présidentielle de 2012.
La période n’est pas euphorique, elle se recentre sur Mediascop, l’agence de communication qu’elle a fondée en 2011. Pour préparer 2017, elle part observer d’autres campagnes à l’étranger. Elle sera très influencée part celle de Bernie Sanders. C’est là, qu’elle comprend que la communication se passe désormais en marge des medias « traditionnels ». Il faut miser sur les réseaux sociaux et YouTube, pour atteindre notamment les jeunes électeurs.

Sophia Chikirou cofonde Le Média, un site et une chaîne YouTube dont elle prend la présidence. Les choses tournent mal et elle quitte son poste face aux critiques sur sa gouvernance et sa gestion financière. Elle revient à la politique, et se consacre désormais à la campagne européenne de LFI.

Cependant, la vie en politique n’est pas un long fleuve tranquille, son agence Mediascop est soupçonnée d’avoir surfacturé ses prestations auprès de Jean-Luc Mélenchon en 2017.

Dans tout ce tumulte, la vie privée n’échappe pas au carnage et une perquisition au domicile de Jean-Luc Mélenchon aurait mis sur le devant de la scène, ce que des journalistes du site d’informations assurent savoir depuis quelque temps. Il s’agit d’une « relation intime régulière de longue date, entre le patron de LFI et sa communicante.

Crédit photo : L’Internaute

 

 

 

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