La marche nocturne pour un « féminisme populaire antiraciste » chargée par la police

Le samedi 7 mars 2020 au soir, à la veille de la journée internationale du droit des femmes, plusieurs milliers de femmes ont marché, dans les rues de Paris, pour un « féminisme populaire antiraciste ». Une manifestation non-violente, mais qui s’est achevée dans la confusion, plusieurs manifestantes ayant été chargées par la police et poussées dans de stations de métro. Provoquant l’indignation des responsables politiques, jusque dans la majorité.

Plusieurs collectifs militants avaient appelé à marcher, ce samedi 7 mars 2020 au soir, pour un « féminisme populaire antiraciste ». Une manifestation nocturne, non-mixte, qui a réuni plusieurs milliers de femmes et de transsexuelles. Partie à 20 heures de la Place des Fêtes, la manifestation « s’est déroulée, pour la majeure partie de son parcours, dans une ambiance calme », selon la Préfecture de Police.

Une violente charge policière à la fin de la marche nocturne

Mais, arrivées Place de la République, les manifestantes ont été bloquée par les forces de l’ordre, provoquant la colère de plusieurs participantes. Des insultes fusent contre les policiers présents. Les forces de l’ordre répliquent par une charge au bouclier, qui tente de repousser les manifestantes dans une station de métro. Neuf personnes ont été interpellées.

Cette charge policières a profondément indigné les organisatrices de la manifestation : « Je suis atterrée de voir que le ministère de l’Intérieur a choisi de déployer des moyens pour réprimer les femmes plutôt que de renforcer les moyens de lutte contre les violences machistes », a tweeté la présidente de la Fondation des Femmes Anne-Cécile Mailfert.

« Des militantes féministes chargées et interpellées violemment par les forces de l’ordre lors de la #MarcheFéministe nocturne. Quelques heures avant le 8 mars. On nage en plein délire », a réagi le collectif #NousToutes, sur son compte Twitter.

« Toutes les femmes doivent pouvoir manifester pacifiquement pour faire respecter leurs droits ! »

Cette indignation a été partagé par une majorité du corps politique, y compris dans la majorité. La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, a notamment déclaré : « Toutes les femmes doivent pouvoir manifester pacifiquement pour faire respecter leurs droits ! ». Le député LREM Aurélien Taché va dans le même sens : « Soutien aux manifestant.e.s de la #marchefeministe. Aux rapports devront cette fois suivre des décisions et des sanctions ».

« Pourquoi entraîner les femmes manifestantes dans le métro ? Pour faire comme les fascistes chiliens ? Pour leur faire peur ? De quoi ? Police ou milice ? », a tweeté quant à lui Jean-Luc Mélenchon de LFI.

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