Amélie de Montchalin, vient d’être désignée députée de l’année

Actuellement, le plus souvent hélas, quand on parle de « députés », les mots qui reviennent, sont absentéisme, privilégiés, inutiles pour les plus modérés. Sur les réseaux sociaux, ils sont accompagnés de photos, toujours les mêmes en règle générale, et pas très flatteuses. Si les députés, comme tout le monde, ne sont pas irréprochables, il convient de temps en temps, de saluer aussi un rôle, que beaucoup ne voudraient pas. Le jury du trombinoscope, qui décerne ses prix politiques, a désigné cette année une femme, Amélie de Montchalin, députée de l’année à 32 ans.

Amélie de Montchalin, est élue à la 6e circonscription de l’Essonne, elle est aussi rapporteure du budget, et se retrouve sous les feux des projecteurs puisqu’elle a été désignée députée de l’année, à l’âge de 32 ans. Un parcours, qui a amené cette native de Lyon, issue d’une famille d’agriculteurs du plateau de Saclay (Essonne) à faire HEC Paris, mais aussi, elle a décroché en parallèle une licence en histoire et une licence en économie appliquée. Ses premières armes politiques, elle les fait, en tant qu’assistante auprès de Valérie Pécresse, alors députée des Yvelines. Après un passage chez Axa, elle revient à la politique, d’abord en travaillant comme analyste politique junior à la Commission européenne.

De son nom de famille, Amélie Bommier, elle devient Amélie de Montchalin, après un mariage qui lui apporte trois enfants. Dans le sillage de Valérie Pécresse, puis dans deux think tanks liés au courant juppéiste, et au centre-droit, son engagement se tourne vers l’UMP. Elle n’a toutefois jamais pris sa carte de militante UMP ou Républicaine. La défaite d’Alain Juppé à la primaire de la droite, l’a poussée à rejoindre La République en marche dès décembre 2016. Quelques mois plus tard, elle fait ses débuts en battant dès le premier tour le socialiste Jérôme Guedj dans la 6e circonscription de l’Essonne.

Cette progression, ne passe évidemment pas inaperçue, et elle devient rapporteure du budget. Elle est aussi la première femme « whip », c’est dire qu’elle a la lourde tâche de faire en sorte, que les députés de la majorité soient présents pour les votes, et surtout qu’ils votent ce que le gouvernement leur demande de voter, même s’ils ne sont pas complètement d’accord. Dans l’hémicycle, elle hérite aussi du surnom de « Madame je sais tout ». Si elle n’est pas encore au gouvernement, elle entend bien jouer pleinement son rôle. Elle milite actuellement pour la création d’un office de responsabilité budgétaire comme au Royaume-Uni. Une instance qui sera chargée de publier les prévisions de croissance, mais surtout elle aurait plus de pouvoir concernant le contrôle budgétaire de l’exécutif.

Amélie de Montchalin, déclare « je suis une femme de projet ou de mission, se contente de commenter la députée. Je reste avant tout au service de la France, peu importe là où je suis« . Une belle déclaration, qui bien sûr sera difficile à tenir au quotidien, car la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille, et l’ambition nous guette tous. Espérons simplement, qu’elle ne sera pas complètement oubliée dans ce parcours de vie politique et féminin.

Crédit photo : Cedric Villani

 

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