La fin du règne de l’anorexie dans le mannequinat

Une semaine après la fin de la Fashion Week, le député PS de l’Isère Olivier Véran, médecin de profession, a décidé de déposer deux amendements ce lundi au projet de loi santé de Marisol Touraine. Le but est d’interdire le recours aux mannequins d’une extrême maigreur. La ministre a décidé de soutenir cette action pour lutter contre l’apologie de l’anorexie.

En France, aucune loi ne réglemente clairement les usages des agences de mannequinat. Aujourd’hui seule une charte dite de «bonne conduite » a été mise en place afin de limiter les abus de la profession.

Action insuffisante jugée par Olivier Véran qui souhaite instaurer des amendements clairs. Un certificat médical devra être fourni par le mannequin lors de la signature de son contrat avec une agence. Celui-ci comportera l’indice de masse corporel (IMC). S’il est trop bas, impossible pour le mannequin de travailler et donc, d’être pris en photo ou de défiler.

Si ces amendements sont adoptés, les agences auront donc tout intérêt à les respecter car elles peuvent encourir une amende allant jusqu’à 75 000 euros. En outre, les agences qui emploient des mannequins trop maigres pourraient subir des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 6 mois de prison.

Ce projet de loi a pour objectif principal de lutter contre  l’apologie de l’anorexie qui touche 30.000 à 40.000 personnes en France.

Par ailleurs, ces amendements ont un objectif de protection des adolescentes qui subissent de façon directe ou indirecte des pressions venues d’icônes de la mode parfois atrocement maigres.

Outre les agences de mannequinats, cette réglementation s’appliquera à tous les acteurs de la mode. Par exemple, les blogs spécialisés dans ce domaine devront également travailler avec des mannequins ayant un IMC dit « convenable » (IMC minimum de 18,5) sous peine d’être également sanctionnés.

 

 

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