10 Octobre 1963, le jour où Edith Piaf s’éteignait

Ce 10 octobre 2018 est une date un peu particulière pour tous les inconditionnels de La Môme. Il y a 55 ans, jour pour jour, Edith Piaf disparaissait dans sa bastide provençale des Parettes, près de Grasse. 

À ce moment-là, Piaf n’est plus que l’ombre d’elle-même. Usée de ses excès en tout genre, elle n’a que 47 ans, mais en partit 20 de plus. Un an auparavant pourtant, elle s’offrait une deuxième jeunesse en épousant le chanteur Théo Sarapo, de 23 ans son cadet. Mais l’alcool, la drogue et la scène auront raison d’elle plus tôt que prévu. Elle s’éteint des suites d’une rupture d’anévrisme due à une insuffisance hépatique. 

Une dernière journée sur terre pour Jean Cocteau 

Le marathon commence. Il faut transporter sa dépouille jusqu’à son domicile parisien situé au 67 boulevard Lannes. Le transfert se fait clandestinement et en toute illégalité. Ce n’est que le jour suivant, 11 octobre 1963 que sa mort est annoncée officiellement aux informations, avec l’aide d’un faux certificat de décès transmis par son médecin Claude Bernay de Laval. Fait troublant, six heures après cette annonce, c’est son ami et confident Jean Cocteau qui meurt à son tour en déclarant quelques heures plus tôt : « C’est le bateau qui achève de couler. C’est ma dernière journée sur cette Terre ». »

La France pleure sa Môme 

Son enterrement est prévu au cimetière du Père-Lachaise le 14 octobre de cette année 1963. Encadré par le préfet de la Seine, Louis Amade, le convoi part du Boulevard Lannes jusqu’au cimetière, salué par un demi-million de personnes. L’artiste ayant vécu une vie quelque peu dissolue (divorce, vie sexuelle tumultueuse), l’Église refuse de lui accorder des obsèques religieuses. Toutefois, le père Thouvenin de Villaret, aumônier du théâtre et de la musique décide de lui accorder une dernière bénédiction, au moment de l’enterrement. 40 000 personnes sont là pour lui rendre un dernier hommage. 

Le Tout-Paris est hystérique et pleure de douleur. Les jeunes se hissent sur les mausolées et tout le public l’acclame pour lui rendre un dernier hommage, les derniers applaudissements d’une sortie de scène remarquable. Elle repose donc au Père-Lachaise, après de son père, Louis-Alphonse Gassion, mort en 1944, son second mari Théo Sarapo et sa fille Marcelle, morte en 1935, а l’âge de 2 ans. 

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