Des vestiges archéologiques découverts lors des travaux de reconstruction de Notre-Dame

Les travaux de reconstruction de la cathédrale, partiellement détruite par l’incendie d’avril 2019, ont permis de mettre au jour d’importants vestiges archéologiques du XIVe siècle.

À l’origine, Ce n’était que des fouilles préalables à l’installation d’un échafaudage de 100 mètres de hauteur devant servir à la reconstruction de la flèche. Mais elles ont révélées, à la croisée du transept, un sarcophage de plomb datant du XIVe siècle dans un très bon état de conservation.

Plus précisément, les fouilles ont révélé un entrelacs de canalisations souterraines en briques qui servaient au chauffage au XIXe siècle. Au milieu, est apparu un sarcophage anthropomorphe en plomb, déformé par le poids de la terre et des pierres, ont constaté les journalistes.

« La découverte de ce sarcophage va permettre à la fois de mieux connaître les pratiques et les rites funéraires » du Moyen Age, a expliqué Dominique Garcia, président de l’Institut national de recherche archéologique (Inrap). Le sarcophage va être fouillé dans un laboratoire afin de « connaître un peu plus la situation de ce personnage et la manière dont il a été probablement embaumé », a-t-il ajouté.

Depuis le début de sa construction, Notre-Dame a abrité plusieurs sépultures de personnalités et responsables religieux mais c’est la première fois qu’un sarcophage aussi bien conservé est retrouvé, selon les experts.

Les archéologues ont pu y introduire une mini-caméra endoscopique. « On voit encore des éléments de tissu, des cheveux a priori et aussi surtout on a vu tout un tapis de feuilles au-dessus de sa tête, ce qui est un phénomène assez bien connu » de l’histoire de l’inhumation religieuse, a précisé Christophe Besnier, archéologue et responsables des fouilles. Selon lui, « le fait que ces éléments végétaux soient encore à l’intérieur montre un état de conservation a priori très bon ». A ce stade, on ignore encore l’identité du défunt mais il s’agit probablement d’un haut dignitaire de l’Eglise.

« C’est une grande émotion, cette cathédrale c’est toute l’histoire de Paris, de la France (…) et de se trouver en face de ces vestiges est extrêmement impressionnant », a commenté la ministre de la culture, Roselyne Bachelot.

Pas encore de commentaires

Les commentaires sont fermés