Le mystère d’un tableau de Leonard de Vinci est levé

La science et la technique au service des mystères de la peinture : des chercheurs du CNRS se sont penchés sur les incroyables nuances de blanc présentes sur le tableau « La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne » du maître italien.

C’est l’un de nos tableaux favoris du Louvre : La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne est un véritable chef d’oeuvre de Léonard de Vinci. Peint au début du XVIe siècle, le tableau représente une scène gorgée d’amour maternel où se mêlent les références chrétiennes et la technique si particulière de l’artiste italien. Mais un mystère planait sur le tableau depuis plusieurs années.

Les spécialistes et les scientifiques s’évertuaient à comprendre les subtiles nuances de couleur blanche disséminées sur le tableau, sur le manteau de la mère de la Vierge et dans le paysage en arrière-plan. De minuscules détails difficilement perceptibles à l’oeil nu, sur lesquels se sont penchés les chercheurs du CNRS. Les résultats de leur étude ont été publiés ans la revue Scientific Report et ne laissent désormais aucun doute : loin d’être le fruit du hasard ou de l’usure du temps, ces différentes couleurs blanches seraient bien une volonté de Leonard de Vinci qui aurait appliqué sur sa toile différentes compositions, n’hésitant pas a les superposer les unes aux autres pour varier les teintes.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont pu avoir accès à un échantillon exceptionnel prélevé sur l’œuvre. « Cet échantillon est composé de deux couches de peinture blanches, du blanc de plomb, composé d’un mélange de carbonates de plomb. À première vue, les deux couches semblaient identiques« , explique Victor Gonzalez, scientifique du patrimoine et chercheur spécialisé en études chimiques des pigments historiques. Mais l’échantillon a été soumis à des examens plus poussés qui ont révélé que deux couches de peintures blanches différentes avaient bien été utilisées à différents endroits du tableau « Ici, la première couche de couleur est riche en hydrocéruiste, ce qui est classique pour la Renaissance italienne. En revanche, la deuxième couche est plus riche en cérusite, ce qui ne correspond pas à la qualité de l’époque », selon Victor Gonzalez.

Le mystère de La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne est levé.

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