Payer son café… en données personnelles

Serait-ce l’avenir des chaînes de café dans le monde ? Dans les établissements japonais Shiru Café, déjà implantés au Japon, en Inde et aux États-Unis, vous n’avez plus besoin de monnaies pour payer votre café, il vous suffit de régler l’addition avec vos données personnelles. Satisfaits, mais non remboursés. 

Et si vos données personnelles commençaient à avoir plus de valeur que votre argent ? C’est la question que l’on est amené à se poser lorsqu’on est confronté à ce genre d’expérience. Dans les cafés de la chaîne japonaise Shiru Café, le principe est simple : les étudiants ont accès à des boissons gratuites en échange de quoi ces derniers doivent remplir un formulaire dans le but de fournir des données personnelles. Noms, prénoms, dates de naissance, adresses mail, centres d’intérêt professionnels… Autant de champs à renseigner pour bénéficier des fameux cafés gratuits. Les étudiants qui se connectent au WiFi gratuit du café acceptent également de partager diverses données.

Que deviennent ces données ? 

Telle est la question. C’est tout simple, les données récoltées sont transmises directement à des entreprises dites « sponsors » qui se sont engagées à payer les boissons. En échange, elles récoltent toutes les informations rassemblées par les gérants du café. Parmi les sponsors de Shiru Café, on compte notamment Microsoft, Nissan et Suzuki. Le site officiel du café communique en toute transparence expliquant que ces données sont utilisées pour transmettre aux étudiants des informations spéciales qui ont pour but de les inciter à rejoindre les entreprises en question. 

Les données personnelles : nouveau moyen de paiement ? 

À l’heure où la protection de nos données personnelles est au cœur de nombreuses lois, faut-il s’inquiéter de voir nos informations personnelles faire l’objet de tant de convoitise ? C’est la préoccupation de Jacob Furst professeur d’informatique qui voit la collecte de ces données comme un « danger pour la confidentialité ». Si pour l’instant, cet échange n’est proposé qu’aux étudiants, il est légitime de se demander si à terme, cette monnaie 2.0 ne pourrait pas devenir plus répandue, offrant ainsi une multitude de possibilités… et de dérives.

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