Cannabis en France: en hausse chez les jeunes Françaises

Une bonne nouvelle, selon l’enquête internationale ESPAD (European School Project on Alcohol and other drug), la consommation générale d’alcool, de tabac et de cannabis est en recul chez les lycéens en France. Cependant, cette enquête fait remarquer que face au tabac et à l’alcool, on peut dire qu’une forme de parité se met, hélas, en place entre les hommes et les femmes. Les filles fument maintenant autant que les garçons, et du côté de la consommation d’alcool, et aux alcoolisations massives ponctuelles (API), l’écart tend à s’estomper.
Si l’on continue à parcourir l’enquête ESPAD, on constate aussi que l’expérimentation, l’usage récent et l’usage régulier du cannabis, sont à la hausse chez les jeunes Françaises. Une tendance de fond que l’OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies) observe depuis plusieurs années.
Quand le cannabis a commencé à se diffuser dans la société, ce sont plutôt les hommes qui s’en sont emparés. Cependant, un phénomène récurrent dans l’univers des substances illicites fait, que les hommes se lancent en premier, puis les femmes leur emboîtent le pas.
Cette augmentation de la consommation s’explique aussi par une meilleure accessibilité. Il est plus simple et moins dangereux de se procurer du cannabis à l’heure actuelle.
Des différences garçons-filles, se ressentent maintenant dans les usages. Les jeunes filles consomment en effet moins de cannabis que les hommes, et de manière moins régulière. La différence se fait aussi sentir sur les moyens de s’en procurer. Les filles sont moins acheteuses que les garçons, elles ont davantage tendance à se faire offrir du cannabis.
Gros point noir, côté féminin, la faiblesse de la fréquentation des consultations jeunes consommateurs. 82 % des jeunes qui ont consulté pour un usage de cannabis étaient des garçons. Cela suggère que les filles ont moins accès à ces consultations, pour des raisons qui restent à déterminer. C’est dommage, car « les données montrent qu’elles sont plus réceptives au discours formulé autour des CJC », explique Olivier Le Nézet, chargé d’études à l’OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies).

Crédit photo : Valentin Ottone

 

 

 

 

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