Côte d’Ivoire: l’entrepreneuriat féminin bénéficie de nouveaux fonds

En Côte d’Ivoire, la mobilisation pour l’entrepreneuriat féminin se poursuit. Pas moins de 703 106 644 francs CFA ont été accordés à 45 femmes chefs d’entreprise dans le cadre de la troisième vague du Fonds pour la promotion des PME et de l’entrepreneuriat féminin.


« Le Gouvernement œuvre à l’autonomisation des femmes, gage d’un développement durable », a déclaré Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, lors de la cérémonie de remise des chèques, lundi 30 juillet à la salle de conférences du CRRAE-UEMOA au Plateau. Et d’ajouter : « Nous ferons tout pour mettre en œuvre la réalisation de la vision du premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, en faveur des PME pour la réalisation de la vision du président de la République, son excellence Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 avec un secteur privé composé certes de grandes entreprises, mais surtout de PME dynamiques et créatrices d’emplois décents ».

Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire s’est résolument engagée dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin comme stratégie de développement économique et de lutte contre la pauvreté. Une promotion qui s’explique par le fait qu’en Afrique de l’Ouest le taux de femmes entrepreneures est très faible. En Côte d’Ivoire, en 2016, un prêt de 300 millions de francs CFA a été mis à la disposition de quatre systèmes financiers décentralisés (SFD) dans le cadre du projet de gestion novatrice du fonds national « Femmes et Développement ».

 

Les femmes, déjà « très entreprenantes »

« La mise en place du projet de gestion novatrice du fonds national « Femmes et Développement »est une réponse idoine du gouvernement à la lutte contre la féminisation de la pauvreté grandissante dans notre pays », se félicitait alors Euphrasie Yao Kouassi, ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant.

Une opération couronnée de succès et renouvelée cette année. En effet, le gouvernement ivoirien a octroyé en février dernier 500 millions de francs CFA à onze SFD pour financer les activités socio-économiques des femmes, toujours dans le cadre du projet de gestion novatrice du fonds « Femmes et Développement ».

Pour le gouvernement ivoirien, ces initiatives ne font cependant que conforter le rôle essentiel que les femmes jouent de longue date dans l’économie du pays. Lors de la cérémonie de remise de diplômes de fin de formation de 180 femmes en entrepreneuriat, Souleymane Diarrassouba a ainsi attiré l’attention sur les conclusions de la Banque africaine de développement (BAD) sur la parité entre les sexes en février dernier.

Selon l’institution financière, dans un rapport publié en 2012, « les femmes africaines sont très entreprenantes. Elles sont propriétaires du tiers des entreprises en Afrique, avec le record de 61,9 % en Côte d’Ivoire », a rappelé M. Diarrassouba. Pour le ministre, il s’agit dès lors d’améliorer la productivité des femmes pour les aider à générer plus de revenus.

 

Améliorer la formation et l’accès au financement

Dans ce contexte, la formation et l’accès au crédit sont des enjeux essentiels. « Les femmes sont conscientes que le renforcement de leur capacité constitue l’un des piliers de leur développement. Une femme bien formée est une femme responsable et autonome », a affirmé le ministre tout en insistant sur l’importance d’améliorer l’accès des femmes entrepreneures au financement.

Or, comme le souligne un rapport récent de la BAD, les femmes africaines « sont plus confinées dans de petites activités informelles, et donc exclues de services tels que la formation, le financement et les technologies de l’information et de la communication (TIC) ».

D’où l’importance d’initiatives comme celle du Fonds pour la promotion des PME et de l’entrepreneuriat féminin. Lancé en 2017, il vise à faciliter l’accès au crédit bancaire aux femmes chefs d’entreprise. Les 703 millions de francs CFA accordés en juillet aux 45 PME viennent s’ajouter à une première vague de 250 millions de francs CFA accordés à 10 bénéficiaires et une deuxième vague de 354,43 millions de francs CFA accordés à 25 femmes. Au total, le Fonds est doté d’une enveloppe de 5 milliards de francs CFA.

 

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