Alimentation  : après le faux boeuf haché, voici le faux porc  !

La société Impossible, qui a étonné le monde avec son faux beauf haché plus vrai que nature, était de retour cette année au CES de Las Vegas, avec une nouvelle création : l’Impossible Pork, une fausse viande de porc. Convaincante au goût, impeccable en terme de nutrition, aidera-t-elle vraiment à supprimer la consommation de viande dès 2035, comme l’espèrent ses créateurs ?

Pour répondre à l’urgence climatique et à l’impact carbone considérable de l’élevage au niveau mondial, réduire la consommation de viande mondiale est une nécessité. Et une entreprise, Impossible, a eu une idée originale pour répondre à ce problème : développer de la fausse viande, à base de soja mais qui aurait le même goût et la même texture que la « vraie » viande.

Avec sa fausse viande, Impossible veut répondre à « deux crises catastrophiques avancées »

Pas des « steaks végétaux » donc, non, une sorte de viande de synthèse à base végétale. « Nous sommes pris devant deux crises catastrophiques avancées : les changements climatiques et une crise de la biodiversité  », s’inquiète Pat Brown, président d’Impossible.

Pour créer cette viande plus vraie que nature, Impossible dispose d’un aliment secret, une molécule développée en laboratoire à partir de levures génétiquement modifiées, baptisée l’hème.

Impossible s’est immédiatement imposé avec ses steaks hachés de bœuf : présentés voici deux ans au CES de Las Vegas, ils avaient bluffés tous les goûteurs, et sont déjà commercialisés, notamment sous forme de boulettes, dans plusieurs restaurants aux Etats-Unis.

Un porc plus vrai que nature…

En ce début 2020, la société a dévoilé sa seconde viande, l’Impossible Pork, toujours au CES : comme son nom l’indique, il s’agit de faux porc. Présentée dans des raviolis, dans des boulettes, dans des sandwichs vietnamiens, dans un plat de nouilles ou dans des bouchées asiatiques, son goût a, une fois encore, convaincu tous ceux qui l’ont testé.

Mieux, l’Impossible Pork est, d’un point de vue nutrition, au dessus du « vrai » porc : pour 113 grammes, il contient moins de calories (220 kcal, contre 350 kcal), moins de gras totaux (13 g, contre 32 g), moins de gras saturés (7 g, contre 11 g), pas de cholestérol et plus de fer (2,7 mg, contre 1 mg). Seul défaut : il contient plus de sodium, mais il suffit de ne pas le saler à la cuisson pour effacer cet inconvénient.

Impossible veut ainsi aider l’humanité à se passer de viande animale dès 2035, et le choix de cette seconde viande en est la conséquence : « Le porc est la viande la plus consommée dans le monde, et ce, même si le tiers de la population ne peut en manger à cause de considérations religieuses ou culturelles », défend Pat Brown.

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