Ces expressions sexistes banalisées

Le langage courant a parfois du mal à ne pas être porteur d’idées sexistes, malgré les nombreux soutiens aux causes féministes. Retour sur quelques expressions de la vie de tous les jours, révélatrices de conception machistes.

La désignation de l’école des petits enfants avant le CP, « L’école maternelle », sous-entend que l’éducation des enfants en bas âge revient avant tout aux femmes.

D’ailleurs, le terme de « maîtresse » se réduit (quasiment) à cette seule tâche de « maîtresse d’école », alors que l’équivalant masculin, « maître », est beaucoup plus large : « maître du monde », « quelle maître ! », « un coup de maître », etc.

Si on traduit ces dernières expressions au féminin, le sexisme du langage quotidien se fait bien sentir : « la maîtresse du monde », « quelle maîtresse ! », « coup de maîtresse », etc. s’apparentent plus au domaine extraconjugal qu’à l’idée de maîtrise.

Toujours lié au domaine de l’éducation des enfants, on trouve aussi « l’heure des mamans » : 16h30, heure de la sortie des enfants, elles apportent le goûter et attendent leurs marmots devant l’école. C’est comme s’il ne pouvait pas y avoir de papas dans cette histoire. Quelle idée !

Les expressions courantes comme « le sexe faible » ou « faire sa gonzesse » ne cachent même pas le sous-entendu machiste du propos. Opposées au courage et à la virilité, et associées à la faiblesse immature qui ne peut que pleurer face à l’adversité, tel est le lot des femmes. La science a pourtant prouvé depuis que les hommes sont plus sensibles à la douleur que les femmes.

Toujours dans les expressions plutôt péjoratives pour les femmes, « être un garçon manqué ». Notre fille aime le foot et jouer au camion, quel dommage que ce ne soit pas un garçon, quel coup raté… Un garçon qui aimerait le rose et jouerait à la poupée serait « une fille manquée », mais l’expression n’existe pas malheureusement.

Quand une personne à du courage, elle « a vraiment des couilles ». Mais d’autres, malheureusement, « n’ont pas les couilles de le faire », comme si le courage était un attribut typiquement masculin. On vient parfois à dire d’une femme, « qu’elle en a »… L’idée de viendrait bien sûr à personne de dire qu’elle a des ovaires…

Pour les stéréotypes de la femme et de l’homme inscrits dans les faits langagiers, ces quelques expressions, malheureusement, sont très loin d’une liste exhaustive…

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