Quand Disney renonce à s’auto-censurer

Depuis quelques temps les rumeurs circulaient sur le net concernant le nouveau service de streaming Disney+. Il était question que la Walt Disney Company censure des scènes jugées racistes et sexistes de ses plus anciens dessins animés. Mais, Outre-Atlantique, les programmes n’ont finalement été ni coupés ni modifiés.

Le 12 novembre 2019, Disney+ lançait sa plateforme de streaming aux États-Unis. A cette occasion, la compagnie a fait le point sur le contenu de ses films les plus anciens. Adressés à toute la famille, la firme a longuement débattu sur la question des contenus allant à l’encontre des valeurs sociétales actuelles. Il a longtemps été question d’un grand nettoyage, et de censurer certains de ces passages jugés racistes ou sexistes.

Représentations racistes et sexistes

C’est notamment le cas du personnage de Jim Crow dans Dumbo (1941), souvent critiqué pour être une caricature raciste. Plus récemment, c’est le second opus de la saga Toy Story qui a posé question. Le film avait été amputé d’une scène de 20 secondes pour la sortie d’une réédition Blue-Ray, il y a quelques mois.

La scène présente originellement dans le générique de fin, montrait le vieux cow-boy Pete le puant, s’adressant à des poupées Barbie et leur garantissant un rôle dans Toy Story 3… Une avance sexiste et machiste, qui, si elle n’avait pas fait débat lors de la sortie du film en 1999, a été particulièrement pointée du doigt par l’équipe Pixar dans une société post mouvement MeeToo.

« Ce programme pourrait contenir des représentations culturelles obsolètes »

Finalement, à l’exception de ce cas (où la coupe était antérieure au lancement de Disney +), la firme a fait le choix de garder intacts les films édités. Seul un avertissement apparaît en début de film : « Ce programme est présenté tel que créé à l’origine. Il peut contenir des représentations culturelles obsolètes ».

Une note qui accompagne les descriptions de plusieurs grands classiques tels que Dumbo, La Belle et le Clochard, Le Livre de la Jungle, Steamboat Willie ou encore Ferdinand le taureau. Pour l’instant, outre-Atlantique, seul La Mélodie du Sud (1946), est absent du catalogue proposé par la plateforme de streaming. Critiqué depuis des décennies pour ses représentations racistes des afro-américains, ce film a toujours fait polémique.

La question actuelle est de savoir si le catalogue proposé par Disney+ sera le même dans tous les pays. La plateforme fera son apparition en France le 31 mars 2020.

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