Dépression : les thérapies parallèles de plus en plus présentes

Le but recherché d’une journée mondiale consacré à un sujet, c’est de le mettre en évidence. C’est donc dans cette optique que se déroule la journée mondiale de la santé consacrée à la dépression. Celle-ci, touche environ 300 millions de personnes dans le monde, dont 3 millions en France, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
De manière très classique, on préconise en règle générale, une intervention psychologique, combinée avec la prise d’antidépresseurs dans les cas les plus sévères. Cependant, de plus en plus de techniques alternatives font leurs apparitions, souvent moins lourdes et moins contraignantes. Hélas, elles n’ont pas toujours les résultats espérés et promis, et leur efficacité n’est pas toujours reconnue par l’ensemble du corps médical.
Cependant, plus d’information, permet de mieux discerner les techniques les plus adaptées et aussi les limites de leurs actions. Claudie Tondon-Bernard, la présidente de la délégation lorraine de l’association France Dépression, assure que le regard sur la dépression, a beaucoup évolué depuis une quinzaine d’années. En plus des groupes de parole, l’association propose des ateliers d’initiation aux techniques de développement personnel comme la sophrologie, le reiki, le yoga ou la gestion des énergies.
Quelques pratiques, et techniques sont même utilisées dans les traitements médicaux au sein des hôpitaux. Le Dr Alexandra Colin, psychiatre à la Pitié-Salpêtrière à Paris, se sert de la stimulation magnétique transcrânienne (SMT) et de la luminothérapie pour soigner des patients atteints de dépression. Dans le cadre de ces hôpitaux, l’utilisation se fait surtout, soit à titre préventif, soit à titre complémentaire.
Comme pour tout traitement, qui concerne la santé, il s’agit de faire nettement la part des choses. On ne peut pas faire n’importe quoi, avec n’importe qui pour soigner n’importe quelle maladie. Le Dr Edouard Collot, par exemple utilise l’hypnose comme outil thérapeutique depuis trente ans, mais admet volontiers que « qu’il est faux de dire qu’on n’a pas de littérature scientifique sur les effets positifs de l’hypnose. Simplement, elle est en langue anglaise, il faut aller la chercher ». En revanche, il faut faire le tri dans la multiplication des instituts bidon et autres « coachs ».
On ne saurait conseiller, d’une manière ou d’une autre, de ne jamais complètement couper les ponts avec les praticiens classiques, et de les consulter de temps en temps pour avoir leurs avis, car en cas de dépression, on est facilement plus influençable.

Crédit photo : Suzanne McWhannell

 

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