Exceptionnelle et délicate exposition Jakuchū au Petit Palais

Exceptionnelle elle l’est, et délicate… encore plus. Du 15 septembre au 14 octobre, le Petit Palais accueille le chef-d’œuvre de Itō Jakuchū, Dōshokusai-e, « Le Royaume coloré des êtres vivants » pour vous permettre de découvrir 30 rouleaux de soie suspendus et peints à merveille.

Trésor national du Japon

Si vous n’avez encore rien de prévu pour le week-end prochain, ou si vous avez la chance d’avoir des moments de libres dans la semaine, il est une exposition qu’il ne faut absolument pas rater en ce mois d’octobre 2018…

Au Petit Palais, jusqu’au 15 octobre prochain, venez admirez les 30 magnifiques rouleaux de soie peints par Itō Jakuchū, peintre japonais de la période Edo (XVIIIe siècle).

Véritable trésor national au Japon, ces rouleaux de soie sont effectivement des petits bijoux de délicatesse et de finesse. Sans parler de l’éclat des couleurs, restées vives même 250 ans après leur réalisation. Dans l’unique salle de cette exposition, vous pourrez prendre votre temps pour observer avec minutie chacune des tentures, uniques et plus époustouflantes les unes que les autres.


Une nature élégante et délicate

Le Royaume coloré des êtres vivants est une œuvre peu connue en France, et c’est bien dommage. Considéré comme l’un des plus grands artistes japonais de tous les temps, Jakuchū est un fin observateur de la nature et des animaux qui l’entourent et qu’il transmet magnifiquement bien sur ses rouleaux de soie. Pivoines, pins, moineaux, coq, poule, poissons… Il dessine et peint une nature flamboyante, élégante et raffinée.

Des œuvres superbes, différentes des peintures animalières européennes de la même époque : alors que des peintres français comme Alexandre-François Desportes ou Jean-Baptiste Oudry cherchent à sublimer la nature en tentant d’être le plus réaliste possible, à l’autre bout du globe, Jakuchu réussit à célébrer la faune et la flore avec un style précis, élaboré, mais dont le réalisme vire à l’expressionnisme, avec des compositions vives, éclatantes et dynamiques.

C’est un véritable honneur pour la ville de Paris que d’accueillir cette exposition. Pour que vous réalisiez la chance que nous avons, les rouleaux n’ont quitté le Japon qu’une seule fois au monde, en avril 2012, pour une exposition à la National Gallery de Washington. Une occasion en or donc, à ne manquer sous aucun prétexte.

La rédaction de Métropolitaine vous recommande cependant d’essayer de vous rendre à l’exposition en semaine, ou tôt le week-end : nous avons attendu près d’une heure trente samedi dernier dans la file d’attente. Mais le jeu en valait la chandelle !

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