Journée de la femme 2019 : interview avec la présidente de l’association Solid’Elles

A l’occasion de la Journée de la femme édition 2019, Métropolitaine a eu la chance de pouvoir organiser une interview avec Aude Térisse, la présidente de Solid’Elles, une association qui vient en aide aux femmes confrontées à toute sorte de problèmes. Le 14 mars prochain, Solid’Elles organise un évènement à la mairie du 17ème arrondissement : une journée entière avec des ateliers concrets sur les thématiques de l’emploi et du bien-être, une belle occasion pour découvrir ce joli projet

Metropolitaine : Bonjour Aude, pour commencer, pourrais-tu nous présenter ton association Solid’Elles ?  À qui s’adresse-t-elle et que propose-t-elle ? 

Aude : Solid’Elles est un espace d’écoute, de soutien individuel et de mise en relation dédié aux femmes de 40-60 ans de classe moyenne plus et confrontées à des difficultés de vie. Le passage à la quarantaine est souvent une période de questionnement, de remise en cause, de volonté d’épanouissement, de sens… C’est aussi une période qui s’accompagne souvent de ruptures professionnelles et/ou personnelles – perte d’emploi, séparation, deuil, maladie, violence, addiction…- qui laissent beaucoup de femmes seules et démunies.

Ces femmes fragilisées ne savent souvent pas vers qui se tourner, se sentent seule face à leurs problèmes malgré les conseils de leur entourage. Et pourtant il existe beaucoup d’associations et de professionnels prêts à aider, il faut simplement les trouver et connaître leurs spécificités. Nous avons donc décidé de créer une sorte de guichet unique : un espace d’écoute et de mise en relation. Nous mettons  à la disposition des femmes qui viennent nous voir une équipe de bénévoles toutes professionnelles de l’écoute (psychologues, coachs…). Un accueil individuel, chaleureux et dénué de jugement, une confidentialité absolue leur sont réservés.

Un à trois rendez-vous de type coaching permettent aux femmes de s’exprimer librement, de déposer leur fardeau, les aident à y voir plus clair et à identifier leur besoin prioritaire. Puis, si besoin, nous les mettons en relation avec des partenaires qui partagent nos valeurs de générosité, d’engagement et de professionnalisme. Ils sont à même de répondre aux demandes de ces femmes et de les accompagner sur du plus long terme en fonction de leurs priorités. Pour couvrir les besoins les plus divers nous avons tissé des liens privilégiés avec des psychologues, des avocats, des conseillers conjugaux, des coachs, des associations de retour à l’emploi, pour faire face à un deuil, une addiction, la violence….

M : Vous organisez un évènement le 14 mars prochain dans la mairie du 17ème… pourrais tu nous en dire plus ? Comment cela va-t-il se passer ? Quels seront les thèmes abordés ?

A :  Le mois de mars est un peu le mois des femmes.  Il nous a semblé opportun de profiter de ce moment dédié pour leur offrir une journée de rencontres et de mises en relation.  Un temps pour elles, pour questionner, parler… repartir avec des réponses, de l’aide et un réseau d’accompagnement engagé ! Une journée avec des ateliers concrets sur les thématiques de l’emploi et du bien-être : speed coaching, atelier usage des réseaux sociaux ou encore atelier CV & lettre de motivation shiatsu, réflexologie, présence d’avocats, psychologues… Et aussi des témoignages de femmes ayant bénéficié de l’accompagnement de Solid’Elles et de partenaires engagés à nos côtés.

Le programme de l’évènement

Nous souhaitons apporter aux femmes un moment positif et optimiste, une journée de générosité et d’entraide. Montrer qu’il y a des solutions, qu’il ne faut pas rester seule, qu’autour de nous il y a de belles personnes et qu’il faut s’appuyer sur elles pour avancer.

La page Facebook de l’évènement : https://www.facebook.com/events/569043520278160/

M : Concrètement, quelles actions pouvez-vous mettre en place pour aider les femmes qui viennent vous voir ?

A : Tout d’abord, nous voulons aborder la femme dans sa globalité en recherchant avec elle l’ensemble des causes potentielles de sa situation. C’est selon nous la meilleure approche pour vraiment se reconstruire. Ensuite nous ne voulons pas faire de l’assistanat mais remettre la femme en mouvement. Concrètement, nous commençons par les aider à prioriser leurs besoins. Très souvent elles viennent avec une problématique mais elles en ont d’autres sous-jacentes qui les freinent dans leur avancée. Nous les aidons à prendre du recul et trouver quel sujet il est important de traiter en priorité pour qu’elles se remettent en route.

Puis nous les mettons entre les mains de spécialistes qui seront à même de les accompagner sur du plus long terme. Tous ces spécialistes ont été sélectionnés pour leur professionnalisme et parce qu’ils partagent nos valeurs. Ils s’engagent tous à faire le 1errendez-vous gratuit et ensuite ils s’adaptent à la situation financière des femmes que nous leur envoyons. L’argent ne doit pas être un frein pour leur remise en chemin.

M : À l’origine, quel fut ton déclic ? Pourquoi as-tu souhaité te lancer dans cette aventure ?

A : Tout simplement l’envie d’aider, de redonner, de m’engager pour les autres. Une fois par semaine je servais des repas dans la rue avec les restos du cœur. Je trouvais cela très enrichissant et me permettait de remettre les choses à leur juste place. J’avais aussi autour de moi des amies ou connaissances en grande difficulté suite à une rupture dans leur parcours de vie et qui n’osaient pas demander de l’aide, qui avaient honte, qui étaient souvent en grande détresse psychologique et financière. Elles gardaient cette détresse pour elles et ne tiraient la sonnette d’alarme que lorsqu’elles étaient au bord du précipice. Souvent beaucoup trop tard pour pouvoir rebondir rapidement.

Et les exemples montraient bien que nul n’est à l’abri d’un coup dur, que cela peut nous arriver à nous toutes. Le hasard des rencontres m’a fait croiser la route de 2 autres personnes qui partageaient les mêmes aspirations, faisaient les mêmes constats que moi et se posaient les mêmes questions :  Comment aider ces femmes ? De quoi avaient-elles besoin ? Comment les aider à récupérer de la puissance, de l’énergie ? Il ne nous en a pas fallu plus pour nous lancer dans l’aventure !

M : Quelles sont tes futurs projets ? Comment vois tu évoluer l’association ?

A : En trois et demi, nous avons reçu un peu plus de 200 femmes. Nous souhaitons d’ici trois ans en recevoir au moins 200 par an. Nous projetons de développer notre offre en proposant des ateliers de confiance en soi, des groupes de paroles… Et nous souhaitons essaimer dans d’autres villes. Notre modèle est facilement transposable et nous recevons toutes les semaines des demandes d’aide de toute la France auxquelles aujourd’hui nous ne pouvons pas répondre favorablement.

Venez nous rencontrer le 14 Mars ou prenez contact avec nous si vous souhaitez rejoindre l’aventure !

Aude Térisse – Présidente et co fondatrice de Solid’Elles – http://www.solidelles.com

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