La génération écolo-consciente : les enfants « d’après »

Et si depuis quelques années, les consciences s’éveillaient réellement ? Et si la génération 80 était entrain de changer ses habitudes de vie ? La génération écolo-consciente, entre zéro-déchet, recyclage, vide-grenier, vente en vrac, véganisme, communautés autonomes… Une conscience écologique « à la mode » qui fait un joli pieds de nez à la société de surconsommation des « Trente Glorieuses ».

Il s’agit de consommer moins, de consommer juste, de consommer mieux. Un changement de mode vie en opposition à la société de surconsommation de la seconde moitié du XXème siècle, en Occident.

Il y a eu la Seconde Guerre Mondiale avec les carences qu’elle a engendré chez la population d’alors. Cette population en reconstruction a manqué de tout et a développé des peurs inconscientes. Puis il y a eu les Trente Glorieuses (1946-1975) et les échanges internationaux induits par la mondialisation, qui ont fait rêver et ont comblé cette crainte de manquer. Des tickets de rationnement, les gens sont passés à l’abondance des boites de conserves. Un mécanisme de production industrielle de masse s’est mis en place et le capitalisme a ouvert ses bras. Sans en connaître les conséquences, les deux générations précédentes sont devenues des consommateurs massifs d’illusion. La production mondiale des déchets a explosé, le plastique est partout et est devenu la menace écologique la plus importante de l’Histoire.

29% des déchets sont incinérés, rejetant plus de 2000 produits chimiques polluants dans l’air, et 36% finissent en décharge ou enfouis (créant du livixiat et du méthane propice au réchauffement climatique). Seulement 35% sont recyclés et compostés. Chaque français produit en moyenne 390 kg de déchets chaque année, soit 1,5kg par jour.

Mais, doucement, les activistes écologistes, jusque là, quasi invisibles, sortent de terre. Essayiste écologiste et co-créateur de la communauté auto-gérée des Colibris, Pierre Rabhi appelle à « l’insurrection des consciences » en 2002 alors qu’il se présente aux élections présidentielles françaises.

Les écologistes se font entendre et leurs idées se propagent. Une part de plus en plus importante de la population occidentale se sent concernée par la fragilité de la planète et agit.

En favorisant la communication, Internet a ensuite permis de multiplier les échanges, les partages d’idées et de connaissances.

Aujourd’hui la question de l’écologie devrait être au centre des débats politiques, économiques et sociaux. Elle doit devenir une priorité sur tous les fronts du développement, si l’on veut qu’il soit durable.

Un changement qui vient d’en « bas »

Certes, une majorité des hommes politiques disent comprendre l’importance de ces changements environnementaux, certes, les industriels affirment qu’ils transforment leurs moyens de productions néfastes aux sols et aux océans, certes, les entreprises capitalistes tentent de modifier leurs images pour convaincre des consommateurs plus impliqués. Mais ce sont bien des citoyens/consommateurs qui sont à l’origine de l’élévation des consciences et des changements de modes de vies.

De plus en plus d’enfants des années 1980 s’intéressent à la terre, à l’agriculture, à une meilleure alimentation pour leur bien-être personnel et contre l’impact qu’elle cause sur l’environnement. Ils réfléchissent à des communautés auto-productives et auto-gérées avec des échanges internes, excluant les intermédiaires. Bref, tous les moyens sont bons pour vivre mieux, plus sainement et davantage en autonomie.

Donner, acheter d’occasion, échanger : recycler

Le marché de l’occasion, mal vu, il y n’y encore a pas si longtemps, est en vogue aujourd’hui. Il est bon de chiner, de trouver la perle rare en friperie, sur des sites de reventes ou de dons, de créer son propre style vestimentaire de seconde, voir de troisième main. Selon l’Institut français de la mode, ce nouveau marché est estimé à 1 milliard d’euros en France en 2018.

Vêtements, jouets, matériel informatique, électro-ménager, le but est de limiter le plus possible la production de déchets. Le tri est lui aussi, évidemment concerné et si chacun s’y mettait vraiment, 90% des déchets pourraient être recyclés.

D’autres alternatives existent : créer ses propres produits ménagers, ses propres cosmétiques biodégradables à base de produits naturels à l’état brut, donc non modifiés, inoffensifs pour les sols lors de la décomposition, réduire sa consommation pharmaceutique, trouver des alternatives aux produits hygiéniques, acheter au poids avec des récipients en verre réutilisables et refuser les emballages à sens unique proposés en supermarché. Consommer local et de saison et/ou cultiver ses propres plants et aller encore plus loin en compostant ses biodéchets, produisant de l’engrais naturel. Oui, même dans une grande ville comme Paris!

Des modes de vie entre métropoles et nature, la Génération pour demain porte la couleur de l’espoir en se mettant vraiment au Vert !