Rapports sexuels : pourquoi les femmes de plus de 60 ans seraient moins satisfaites

Une récente étude réalisée par des scientifiques de l’Université du Sussex à Brighton, de l’University College London (Royaume-Uni) et de l’Université de New South Wales à Sydney (Australie), montre que les femmes de plus de 60 ans seraient moins satisfaites sexuellement. Et les facteurs mis en cause ne sont pas forcément ceux que l’on imagine. 

Jusqu’alors, le recul de la satisfaction sexuelle chez la femme s’expliquait souvent par des conséquences psychologiques dues en grande partie à la ménopause. Cette nouvelle étude tend à ajouter d’autres facteurs, d’ordre beaucoup plus social. 

La ménopause… mais pas que

La ménopause a généralement lieu dans la quarantaine, voire la cinquantaine chez une femme. Elle se traduit souvent par des bouffées de chaleur, des troubles du sommeil ou encore une sécheresse vaginale qui n’existait pas avant. Cette période est tout naturellement marquée par des rapports sexuels moins fréquents et une libido moins importante. C’est ce que démontre une étude datant de 2015 et publiée dans la revue Endocrinology & Metabolism Clinics of North America : « Le dysfonctionnement sexuel [augmentait] avec l’âge et [était] très prévalent chez les femmes ménopausées ». 

L’importance des facteurs psychosociaux

Seulement voilà, tout récemment une nouvelle enquête aurait tendance à ajouter à cela des facteurs psychosociaux, et ce, dans une part très importante. L’image que l’on a de soi par exemple, et la confiance intérieure, le stress ou encore les changements d’humeur influeraient énormément sur notre vie sexuelle, passé 60 ans. Pour parvenir à ce constat, les chercheurs se sont appuyés sur des données rassemblant environ 4 400 femmes de 64 ans en moyenne.  

La faute souvent portée sur le partenaire

La plupart de ces femmes volontaires ont également affirmé avoir des rapports sexuels moins nombreux et souvent plus douloureux. Pour la plupart, la principale raison de la diminution de tels rapports réside dans l’absence de partenaire. Viennent ensuite l’état de santé du conjoint puis son dysfonctionnement sexuel, l’état physique de la femme, les symptômes de la ménopause et les traitements médicamenteux. Seulement 3%  des sexagénaires ménopausées avouaient avoir une activité sexuelle positive.

Pour les auteurs de ces travaux, au niveau médical : « les difficultés sexuelles sont souvent sous-déclarées, sous-reconnues et sous-traitées ». 

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