L’inégalité mondiale flagrante face à la mort prématurée des nourrissons

Certaines constatations sont terribles à faire. Parmi elles ressurgi, celle faite par un rapport de l’Unicef, qui rappelle que les nourrissons des pays pauvres, notamment en Afrique, font encore face à des risques « alarmants » de mort prématurée en comparaison de ceux nés des pays riches. Le communiqué d’Henrietta Fore, directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance indique « alors que la santé des enfants plus âgés s’est améliorée depuis 25 ans, nous n’avons pas vu de progrès semblables pour les enfants de moins d’un mois » et elle précise que 2,6 millions meurent chaque année ».

Les chiffres sont éloquents. Au Pakistan, c’est un nouveau-né sur 22 selon les chiffres compilés. 7 000 nouveau-nés meurent chaque jour. Parmi les pays les plus défavorisés et donc à risque, on compte de nombreux pays de l’Afrique sub-saharienne, à savoir le Centrafrique (1 sur 24), Somalie, Lesotho, Guinée-Bissau et Soudan du Sud (1 sur 26), Côte d’Ivoire (1 sur 27), Mali et Tchad (1 sur 28). C’est avant tout un manque de personnel de santé compétent, qui est le principal problème des pays pauvres. La Norvège compte ainsi 18 médecins, infirmières ou sages-femmes pour 10 000 habitants en 2018, pour un seul en Somalie. A l’autre bout de ce terrible classement, on retrouve le Japon, l’Islande (1 sur 1 000), Singapour (1 sur 909), Finlande (1 sur 833), Estonie et Slovénie (1 sur 769), Chypre (1 sur 714), Bélarus, Luxembourg, Norvège et Corée du Sud (1 sur 667). En France, 1 bébé sur 416 décède pendant son premier mois de vie.

Le rapport indique tout simplement, que les pays les plus touchés sont ceux où « les femmes enceintes sont le moins susceptible de recevoir de l’aide ». Les raisons sont classiques, pauvreté, de nombreux conflits et des institutions insuffisantes et fragiles. Cependant, il convient de noter, que le niveau de revenus bruts, ne suffit pas pour clairement améliorer une situation, il doit être accompagné d’un réel souci de santé et d’éducation général. Ainsi, le Koweït et les Etats-Unis, deux des pays à revenus élevés, ont un taux de mortalité néonatale autour de 4 pour 1 000. C’est à peine mieux, que plusieurs pays à revenus intermédiaires, comme le Sri Lanka et l’Ukraine, où ce taux est autour de cinq pour 1 000.

Les différences sont notables aussi à l’intérieur même d’un pays, les bébés nés dans des familles pauvres ont en moyenne 40 % plus de risques de mourir avant un mois.

Les solutions sont connues, plus de 80 % des décès peuvent être évités grâce à des sages-femmes formées, de l’eau potable, des produits désinfectants, une bonne alimentation, ainsi qu’un allaitement dès la première heure, et un contact physique entre la mère et son bébé. Pour cela, l’Unicef entreprend une vaste campagne intitulée, « pour chaque enfant, une chance de vivre.

Il s’agit de réagir à un constat sévère d’Henrietta Fore, « sachant que la majorité de ces décès pourrait être évitée, nous laissons clairement tomber les bébés les plus pauvres du monde« .

Crédit photo : Unicef

 

 

 

 

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