C’est officiel, les joueuses de la seleção féminine devraient désormais toucher des primes équivalentes à celles des joueurs masculins de la sélection brésilienne. Une égalité salariale inédite et très attendue dans le petit monde du football.
« Les joueuses vont gagner autant que les joueurs »
C’est une nouvelle historique, et qui ne manque pas de faire parler d’elle. Rogério Caboclo, le président la Confédération brésilienne de football (CBF) l’a annoncé ce mercredi 2 septembre lors d’une conférence de presse. « Le même montant pour les primes et les indemnités journalières » sera donc accordé pour les hommes et les femmes des différentes sélections de football. « Ainsi, les joueuses vont gagner autant que les joueurs, il n’y a plus de différence de genre, la CBF traite hommes et femmes de façon égalitaire » ajoute-t-il.
Le Brésil s’aligne avec l’Australie
En Australie déjà, les joueurs et les joueuses du sport au ballon rond touchent les mêmes rémunérations depuis le mois de novembre 2019. Au Brésil, les joueuses qui sont appelées en sélection féminine toucheront donc les mêmes montants que leurs homologues masculins pour chacun de leur rassemblement. Les primes de match des compétitions internationales comptent également. Par exemple, lors des prochains Jeux Olympiques, « elles gagneront les mêmes primes que les hommes. Et lors de la prochaine Coupe du monde (en 2023), les primes seront les mêmes, proportionnellement à ce qui est attribué par la Fifa » déclare Rogerio Caboclo.
Une décision historique
Pia Sundhage, Suédoise et sélectionneuse du Brésil depuis juillet 2019 ne cache pas sa satisfaction face à cette annonce et avancée historique dans un pays pas forcément connu pour ça : « J’espère que tout le monde arrive à voir le sourire dans mes yeux », s’est-elle réjouie, le visage dissimulé derrière un masque. « C’est historique. C’est très spécial de pouvoir faire partie de tout ça. Nous allons travailler avec ardeur, je suis chanceuse. » s’exprime-t-elle.
En ce qui concerne le reste du monde, cette égalité n’est pas forcément une réalité au sein de toutes les équipes nationales. L’écart de rémunération demeure en effet très important dans la plupart des sélections. L’équipe américaine a même récemment attaqué en justice sa fédération. Elle réclame pas moins de 66 millions de dollars en arriérés de salaires, en vertu de la loi sur l’égalité de rémunération et de la loi sur les droits civils. En mai dernier, la requête avait été cependant refusée et la capitaine de l’équipe, Megan Rapinoe n’avait pas manqué de s’exprimer à ce sujet : « Nous n’arrêterons jamais de nous battre pour l’ÉGALITÉ. »