Travailler moins pour gagner plus : ça fonctionne en Nouvelle-Zélande

Une entreprise néo-zélandaise a récemment testé la mise en place d’une semaine de quatre jours, payés cinq et le résultat est incontestable : c’est un énorme succès ! La réduction du nombre d’heures à salaire égal a augmenté de 24% l’équilibre entre travail et vie personnelle pour tous ses employés, réduisant ainsi le niveau de stress et stimulant l’engagement. Un exemple qu’il faudrait peut-être suivre. 

240 employés au banc d’essai

C’est l’entreprise Perpetual Guardian qui est à l’origine de cet essai historique : une semaine de travail de quatre jours, rémunérée au tarif de cinq jours. Durant deux mois entiers (mars et avril), les 240 employés ont travaillé seulement quatre jours, huit heures par jour, tout en étant payés pour cinq jours travaillés. Des universitaires ont suivi de près cette expérimentation, avant, pendant et après sa mise en oeuvre, en recueillant des données qualitatives et quantitatives. 

Des employés plus performants, plus motivés et plus engagés

C’est Andrew Barnes, le fondateur de Perpetual Guardian, qui a eu l’idée de faire ce test grandeur nature. L’objectif était de leur permettre de pouvoir se concentrer pleinement sur leurs tâches professionnelles pendant 4 jours, lorsqu’ils étaient à leur bureau, tout en ayant la possibilité d’apprécier leur vie personnelle et familiale pendant leurs jours de congé. 

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Suite à cette expérience inédite, Jarrod Haar, professeur de gestion des ressources humaines à l’Université de technologie d’Auckland, a constaté que la satisfaction au travail et dans la vie quotidienne augmentait à tous les niveaux ! À la maison et au travail, les employés sont plus performants, plus motivés et plus engagés.

78% des employés estiment pouvoir mieux équilibrer leurs obligations professionnelles et familiales

Si en novembre, 54% des employés de cette société estimaient pouvoir équilibrer efficacement leurs obligations professionnelles et familiales, après l’essai, ce chiffre est passé à 78 %. Autre chiffre probant, le niveau de stress du personnel a diminué de 7 % à la suite de l’essai, tandis que la stimulation, l’engagement et le sentiment d’autonomisation au travail se sont améliorés de façon significative, la satisfaction globale dans la vie augmentant de 5 %.

Travailler moins pour vivre mieux ?

Suite à cela, le ministre néo-zélandais des relations de travail, Iain Lees-Galloway, a déclaré que les résultats de l’essai étaient « très intéressants » et qu’il tenait à encourager les entreprises à essayer de nouveaux modèles de travail amélioré. Rappelons qu’en France, 64% des salariés, hommes ou femmes confondus, trouvent que son équilibre entre vie pro et vie perso est mauvais*. De même, 45% trouvent prioritaire d’avoir la possibilité d’organiser leurs heures de travail en fonction des contraintes parentales. Alors, travailler moins pour vivre mieux, on essaie ?

* Source : 9e Baromètre OPE de la conciliation entre vie professionnelle, vie personnelle et vie familiale

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